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AFRIQUE

Centrafrique : L'élection de Djotodia n’a aucune existence juridique valable


Alwihda Info | Par Jean-Gualbert Togba - 15 Avril 2013



Jean-Gualbert Togba
Jean-Gualbert Togba
Appel aux membres du CNT

Chers compatriotes membre du CNT,

Je ne doute pas de votre bonne volonté à servir Centrafrique, pays qui nous lie et dont nous avons le partage en commun. Je ne doute pas non plus de votre intégrité morale et de votre sens patriotique. Mais simplement je souhaite attirer votre attention sur les méfaits désastreux pour le pays, pour toutes les victimes des exactions sur les actes que vous êtes entrain de poser.

Je ne vous apprends rien en vous rappelant que l’accession de M. NDOTODIA à la magistrature suprême n’a aucune existence juridique valable. Pas plus que le locataire occupant actuel de la primature M. TCHANGAI qui doit son existence à la primature aux accords de Libreville du 11 janvier 2013, lesquels accords sont caducs depuis la prise de pouvoir par les armes en faisant sortir desdits accords M. Bozizé, l’une des pièces maitresses signataires des accords de Libreville. De là, ces accords sont vidés de tout leur contenu et frappés d’une nullité absolue. S’il faudrait exiger la validité de ces accords, il est impératif de remettre M. BOZIZE dans les accords c'est-à-dire qu’il retrouve son fauteuil de président et c’est seulement et seulement dans ce cas que la validité des accords de Libreville retrouve sa place, dans le cas contraire, ils n’existent plus.

La nomination des membres du CNT par le premier ministre est caduque du fait que lui-même doit son existence aux accords de Libreville caducs. Par conséquent tous les actes qu’il pose en relation avec la fonction de premier ministre sont tous caducs.

En élisant M. NDJOTODIA comme président de la République, vous lui donnez mandat et acquiescez la poursuite de la mission des exactions des rebelles de la Séléka sur les populations civiles centrafricaines. Ce mandat donné n’engage que vos personnes, le régime fantoche et l’autorité virtuelle qui vous a nommé. Le peuple centrafricain ne se reconnait pas dans les actes que vous posez et ne vous donne pas mandat d’agir en son nom.
Pendant que vous applaudissiez M. NDOTODIA pour la caution que vous lui donniez, des dizaines et des centaines des centrafricains tombent sous ses balles.

Pendant que vous applaudissiez M. NDOTODIA des dizaines et des centaines des femmes sont violées.
Pendant que vous applaudissiez M. NDOTODIA des dizaines et des centaines d’enfants sont enrôlés.
Pendant que vous applaudissiez M. NDOTODIA des milliers des centrafricains se refugient dans la brousse.

En applaudissant M. NDJOTODIA, au même moment à la même seconde à deux pas près de vous, vous applaudissiez la mort des centrafricain(e)s tombé(e)s sous les balles de la Séléka. Ces centrafricain(e)s vous ont crié(e) AU SECOURS, vous étiez insensibles à leur appel mais préfériez répondre à l’appel de M. NDOTODIA pour sa gloire alors que votre place est à leur coté.

En persistant dans cette mauvaise voie vous prenez le risque de condamner à jamais toute bonne initiative tendant au rétablissement de l’ordre public bafoué par les exactions commises en toute impunité, à un coup d’Etat que vous êtes sur le point de légitimer.

Que les noms de ceux et celles qui cautionnent et favorisent la poursuite des crimes soient marqués à jamais par le sang des victimes tombées sous leur applaudissement, dans un registre de honte perpétuelle et que les âmes des martyrs poursuivent et hantent tous ceux et celles qui continueront à cautionner les exactions des rebelles de la Séléka.

La communauté internationale toute entière nous a fait don d’un cadeau empoisonné encombrant qui est devenu un déchet et quand elle se rendra compte de sa radioactivité, elle nous tournera le dos parce que difficile, couteux et dangereux à recycler. Prenez garde à chaque action que vous posez pour le bien être de Centrafrique et non pour votre intérêt personnel et égoïste.

Certes, nous œuvrons tous pour une construction et non pour une démolition car Centrafricain est dans une situation de putréfaction avancée. Charles Maurras, poète écrivain français écrivait, je cite « Quand un régime tombe en pourriture il devient pourrisseur, sa décomposition perd tout ce qui l'approche ».

Que celui qui a les oreilles pour entendre, entend.

Jean-Gualbert Togba



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)