Centrafrique : Les combattants Anti-Balles AK avouent être manipulés

BANGUI (Alwihda Info) - Les combattants Anti-Balles AK sont forcés de combattre les musulmans si bien qu'ils se lassent de cette crise. C'est ce qu'affirme aujourd'hui un combattant au sein des Anti-Balles AK qui a joint cet après-midi Alwihda Info. Il s'appelle Raphäel Bapina, surnom de guerre Nanoum et lance un appel de détresse.

Selon Nanoum, "tu refuse de tuer, tu est mort", c'est le slogan de leur chef.

Qui est leur chef ? Les Anti-Balles AK sont divisés en plusieurs groupements dans le pays et sont dirigés par d'anciens officiers FACA, l'armée centrafricaine.


Le mot d'ordre des chefs Anti-Balles AK est de tuer. Celui qui refuse de tuer et considéré comme un traitre et est aussitôt exécuté par d'autres miliciens, sur ordre du chef.

D'ailleurs, une scène similaire a été filmée dans le premier reportage de l'émission "Effet Papillon" sur la chaine française Canal +. Un combattant est exécuté car, accusé de trahison.

Au sein des Anti-Balles AK, des jeunes et adultes révoltés par les exactions des ex-Séléka. Ces derniers sont manipulés et la plupart consomment toutes sortes de drogues, substances illicites et alcools. On leur faire croire que les "gris-gris" les rendent invincibles, qu'on peut avaler des lames de rasoir sans risque pour les organes ou encore résister aux coups de machettes.

Derrière ces combattants improvisés se cache un lobby pro-Bozizé qui ambitionne le retour du Président déchu, d'où l'annonce de sa candidature aux futures présidentielles. Ces jeunes sont utilisés à des fins politiques.