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AFRIQUE

Centrafrique : Une fiction deviendra t'elle une réalité dans le pays des enturbannés ?


Alwihda Info | Par Rodrigue Joseph Prudence MAYTE - 21 Octobre 2013



Rodrigue Joseph Prudence MAYTE.
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE.
Le rêve, lorsqu'il n'est pas utopique,peut s'avérer une réalité.Souvent, il peut être prémonitoire.Les grandes visions républicaines puisent leurs sources quelquefois dans les rêves.On se souviendra toujours de ce diston chinois:"Rêves de très grandes choses et cela te permettrait d'en faire de toutes petites".Il faut reconnaître que le développement fulgurant de la Chine s'inscrit inéluctablement dans cette logique. Une logique absolument partagée par certains pays africains notamment l'Ethiopie et le Rwanda. L'historicité africaine rapporte que l'Ethiopie avait connu une longue période de guerre fraticide.Toutefois la même histoire dénote que le pays a réussi à entérrer la hâche de guerre depuis un certain temps et il s'est orienté vers le développement durable.Il n'est un secret pour personne que les Ethiopiens étaient cloués au pilori à cause de la famine qui sévissait dans ce pays à l'époque.D'ailleurs, lorsqu'on parlait de la faim en Afrique, l'Ethiopie était constamment cité en exemple.De nos jours, ce pays est devenu non seulement un havre de paix mais il est également apparu comme un modèle de développement durable en Afrique.

Fort de cette réputation communément admise par les experts ,la fiction est devenue une réalité en Ethiopie à travers un fait anecdotique.Suite à l'effondrement de l'immeuble H&M qui abritait la firme espagnole de marque Zara en Bangladesh où 1200 personnes ont péri sans ambages, les propriètaires de l'entreprise ont délocalisé de facto l'usine de fabrication de la dite marque en Ethiopie.Une mutation industrielle qui deviendra une aubaine pour le pays.De 10 000 employés en Ethiopie, l'entreprise est passée à 100 000 et l'environnement sociétal encore propice attire d'autres délocalisations...Une véritable machine a absorbé le chômage.Patatras! Peut-on encore rêver dans le pays des enturbannés? Sitôt un rêve effleuré,des bruits de bottes s'activent aux antipodes du pays pour le désorienter.Avec l'apprêté de la vie les plus burlesques, il semble difficile de rêver dans ce pays. A l'évidence, il y'a le prix du panier de la ménagère qui ne cesse d'augmenter, une insécurité galopante,un fossé social inadmissible entre les nantis et les démunis,une infrastructure peu réluisante (présence de l'électricité, l'eau du robinet , la télévision et la radio nationale seulement sur 10% de toute l'étendue du territoire national), une dépravation balourde des moeurs, une clochardisation désopilante de la population, une ghettoïsation exacerbée d'une partie de la population,une armée nationale entièrement décapitée par les enturbannés au point que des vendeurs de fripes, de thé, de chaussures, de pointes ,de viandes, de colas etc deviennent des officiers supérieurs et occupent des postes stratégiques...

Une théâtralisation passionnée de la politicaillerie centrafricaine qui brise le rêve de tout un peuple.Pour des intérêts grégaires égoïstes, les hommes politiques centrafricains n'hésitent pas à sacrifier l'avenir de toute une génération.A cause de la "mangécratie" les hommes carrés deviennent ronds.De l'intransigeance, ils optent curieusement pour la compromission.Du ton braque, ils deviennent malléables et multiplient les gestes à l'instar d'un chef de chorale en pleine répétition dans l'unique but de s'offrir une place juteuse.De politicaillerie en politicaillerie, ces frasques amenuisent indéniablement le côté réaliste de la fiction en Centrafrique.Là où le bât blesse, ces machins à couiner ,qui ne se soucient guère de l'avenir de la population,viendront durant les prochaines échéances électorales faire les yeux de biches à ce peuple qu'ils ont opprimé par procuration.Comme à l'accoutumée, ils feront des promesses mirobolantes et pétaradantes au peuple avec à la clé des morceaux de savons , des thee-shirts etc...Ce qui est sûr, le peuple saura prendre ses responsabilités.De la même manière que l'oiseau de Minerve a pris son envol à la tombée de la nuit (l'Albatros), le peuple centrafricain prendra le tien au moment opportun.Puisque ces"tontons flingueurs" sont entrain de voir minuit à leurs portes respectives,une bérézina électorale calmera certainement leurs ardeurs...La fiction doit devenir une réalité en Centrafrique.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste [email protected] France, Vitré



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