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AFRIQUE

DJIBOUTI : Derrière le carnage de Buldhuqo, se cache une vaste manipulation médiatique de l’Etat voyou.


Alwihda Info | Par Mohamed Qayaad - 28 Décembre 2015


Mes sincères condoléances à toutes les familles qui ont perdu des êtres chers dans ce massacre ignoble.


Je suis convaincu que le peuple djiboutien ne succombera pas à ce chantage criminel et qu’il continuera d’être dans l’avant-garde pour venir à bout de cette dictature exécrable et vraiment libre.Vive la République De Djibouti! Vive le peuple djiboutien libre! Retour sur le carnage de Buldhuqo (une vingtaine de morts 21/12/2015) de l’Etat voyou djiboutien, suite à la couverture médiatique en France des rebondissements de ces crimes prémédités. Selon mon humble avis, cet emballement des organes de communication « ioguistes » montre l'intolérance et le comportement dictatorial d’un “Etat voyou”. La vieille habitude du “Sultan acteur comique” de faire de tout mensonge d'État une vérité indiscutée montre l'abîme qui sépare la logique du pouvoir autocratique djiboutien de celle des opinions démocratiques. Un débat ? Devant tant de malheur ! Les organes de propagande du “Sultan” qualifiés d’”outil d’abrutissement”– La Nation et La RTD – préfèront asséner des vérités indiscutables afin de mieux enfermer ceux qui les discutaient – RFI, TFI , France24 et autres – dans la posture de polémistes au cœur de pierre ou de complices dévoyés à la cause de l'ennemi – la France. Puisqu'il s'agit des massacres de Buldhuqo que ces deux organes répandraient en notre nom, les Djiboutiens ont le droit de savoir la vérité et le droit de ne pas accepter que ces derniers leur refusent les moyens de penser contre la volonté de leurs gouvernants. Ces organes de propagande essaient non seulement d'édulcorer la réalité djiboutienne , mais aussi se livrent à une stupide comédie de mauvaise goût ! Pensent-ils que les djiboutiens sont stupides au point de ne pas se rendre compte de cette mascarade dont le seul but est de leur mettre la poudre aux yeux? Pourquoi sèment-ils la confusion et l'intoxication? Pourquoi se livrent-ils sciemment à la désinformation et à la propagande ? Comment peut-on continuer à occulter ladite réalité.Combien d'évènements macabres de ce genre notre pays n'a de cesse de connaître depuis toujours ? Combien de veuves, d'orphelins, de mutilés et de déplacés manquent-ils encore au compte pour que la page sinistre soit tournée définitivement pour la République De Djibouti ? La Nation et la RTD avaient expliqué : « Ceux qui mettent en cause les autorités djiboutiennes veulent déstabiliser la RDD ». Tragique et criminelle manipulation de la part des autorités djiboutiennes. Entre tragique et grotesque, à quel saint se vouer? La nécessité d'une analyse asymétrique s'impose en effet : RFI, TF1, ne visent pas la population djiboutienne alors qu'IOG s'en fait le porte-parole ? Lui avait-elle délégué ? Avait-il cette légitimité morale et politique ? Pas sûr… Et l'on frôla la caricature quand la RTD, d'une dociliité ioguiste pourtant toujours prise en défaut, dénonça en les médias français « un formidable outil de propagande ». Un ancien journaliste djiboutien, déclare que « sans le totalitarisme du monopole d'État sur la communication audiovisuelle à Djibouti, certains d'entre-nous ne seraient peut-être jamais partis au loin pour y être réduits à faire n'importe quoi pour survivre ». Triste constat ! Les professionnels des médias sont nombreux à fuir aujourd'hui Djibouti pour échapper à l'intolérance et au comportement dictatorial d'IOG. Ces organes sont une arme à sa solde. Mal informée, la population djiboutienne est forcément partisane. On l'a compris : la bonne propagande de La Nation et de la RTD, c'est de savoir appâter les Djiboutiens devant le souvenir de très vieilles histoires sans images (le colonialisme) et l'imagination de conséquences encore inimaginables – et forcément dépourvues d'images, qui charirent une émotion mille fois plus ductile que l'intelligence. Comment font-ils pour participer à la dénonciation du colonialisme des uns mais pas des autres curieux non ? Cette dictature qui n'a plus de bornes aujourd'hui, qui a tout investi, en particulier les modes de pensée si bien mis en place, dont l'empreinte est partout, prête à tout s'adjuger. Mais, en vérité, tout ne lui appartenait-il pas déjà ? Hors du club ioguiste, point de salut.Il a su imposer sa philosophie sans avoir dû vraiment la formuler ni même élaborer de doctrine. Imagine-t-on ce que les Djiboutiens éprouvent dans la lenteur des journées qui traînent à n'avoir droit à rien de ce qu'on leur expose comme composant la vie ? Ils ne sont pas des despotes qui auraient inventé cette dictature et éradiqué cette liberté qui leur fait tant défaut, comme à leurs familles ? Ayant ainsi neutralisé chez RFI, TF1, France24 la possibilité de préjuger, La Nation et la RTD vont dénier la possibilité de parler « de carnage », réutilisant, pour conclure, cette étape de leur prise de parole (s'agissant techniquement d'une péroraison), le recours à la peur et à l'autorité « vise à déstabiliser la RDD ». Je constate l'abondance et l'enchevêtrement de procédés manipulatoires que ces deux organes enchaînent sans répit. Tantôt la RTD a recours ici à un énoncé de faits qu'elle présente immédiatement comme non connus du public puisque les médias n'en ont pas parlé. Plus loin, elle reprend alors, sur le mode de la répétition « terroriste » thème déjà utilisé. Nul besoin pour la RTD de le déveloper longuement, chacun l'a déjà entendu des milliers de fois. Cet amalgame permet d'ouvrir une chaîne de fausses causalités, qui va lier entre eux les Djiboutiens et les Français (en réalité les commanditaires de ce carnage et la justice française). La situation ainsi manipulée est complètement retournée – les morts parce qu'ils se sont tués, les familles n'ont plus qu'à s'en prendre à eux-mêmes. Le recours à la peur alterné avec la séduction démagogique illustre bien le message manipulatoire. La Nation, la RTD auront-elles le courage, le génie de dénoncer tous les effets pervers de cette dictature ? Que peuvent les djiboutiens attendre d'elle (dictature) ? Que peuvent-ils attendre de l'avenir? Avenir sans projet ? Hélas, à Djibouti on peut-être émigré, immigré sur place ; être par pauvreté, en exil dans son propre pays. Et cela, encore une fois, La Nation ou la RTD ne le disent pas ! Il est certes question, ici encore, d'un côté de ne pas périr, de l'autre, d'assouvir un appétit inextinguible. A comparer nos situations, on peut se demander quelle devrait être la réaction de l'opinion occidentale face aux discours de leurs politiciens sur « les droits de l'Homme, la démocratie et la liberté ». Quelle confiance leur accorder quand les djiboutiens les voient pour des raisons d'intérêts économiques, géostratégiques, collaborer avec les régimes les plus ignobles, les plus terroristes et les plus corrompus ? On soutient des dictatures qui étouffent leurs peuples et les oppositions sous une répression quotidienne. Dire de si belles choses, en faire ou en laisser faire de si noires… On le savait, on le disait, on le voit confirmé tous les jours : ce sont les intérêts géostratégiques qui ont un prix, le droit d'un peuple, son choix et sa liberté seront sacrifiés sur l'autel de l'intérêt de la raison supérieure de l'État. La notion de démocratie et l'idéal de liberté sont, dans la pratique, vidés de leur contenu. A qui donc faire confiance ? Imposer un tel ordre dictatorial à Djibouti et continuer à user des notions de « droits de l'Homme » et « démocratie » c'est faire mentir les mots et dévoiler les hypocrisies. Il faut faire le compte aujourd'hui de l'horreur provoquée par l'endettement de Djibouti et par l'asservissement général qui en découle et il faut, de la même façon, prendre la mesure de l'écart qui existe entre les beaux discours parsemés de références à la grandeur de l'islam et les pratiques financières les plus troubles et les moins avouables. L'hypocrisie est totale. L'air est à la démission.



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