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AFRIQUE

Génocide des Laris au Congo : le corps diplomatique accrédité au Congo prend acte des éclairages du gouvernement


Alwihda Info | Par Olive Jonala - 29 Octobre 2018


La publication de l'ouvrage de Dominique Kounkou, " le génocide des Laris au Congo" continue à défrayer la chronique.Quatre ministres congolais ont été face au corps diplomatique accrédité au Congo ce lundi, 29 octobre 2018, au ministère des Affaires étrangères.


Devant les ambassadeurs, les ministres Raymond Zéphirin Mboulou de l’intérieur de décentralisation, Jean Claude Gakosso, des affaires étrangères, Ange Aimé Wilfrid Bininga de la Justice et Thierry Mounngalla de la communication et des médias se sont répartis les tâches. Le premier à prendre la parole a été Jean Claude Gakosso, ministre des affaires étrangères et du Congo. Il a qualifié le livre de Dominique Nkoukou de « compilation des contre-vérités indigestes et d’absurdités absconses ». Ce livre est conçu dans le but inavoué d’attiser artificiellement des tensions identitaires et souffler sur les braises de crispations ethniques qui n’existent nulle part au Congo, mais que, visiblement, l’auteur appelle de tous ses vœux », a poursuivi le ministre congolais des affaires étrangères devant un auditoire attentif.

Jean Claude Gakosso a rappelé les péripéties de la crise déclenchée dans le Pool, le 4 avril 2016, en prenant à témoin les membres du corps diplomatique qui, a-t-il dit, ont suivi son évolution jusqu’à ce jour, avec des missions sur le terrain. Le chef de la diplomatie congolaise a précisé que les différentes et multiples missions des agences du système des nations-unies et d’autres n’ont jamais évoqué, même en termes de soupçon, un prétendu génocide dans le Pool. «A aucun moment, aucun de nos partenaires revenus du Pool n’a fait état de traces matérielles quelconques ayant pu donner à penser que la force publique se serait livrée à « des pogroms » (émeute sanglante dirigée contre une minorité ethnique ou religieuse) « sur des populations spécifiques, en vue d’une extermination massive », a martelé le ministre congolais des affaires étrangères. Pour lui, ce livre est, sur le plan littéraire, « une compilation de platitudes sémantiques »

Le ministre Moungalla a, pour sa part, présenté le fond de la situation. Il en est arrivé à la conclusion que « le génocide des Laris au Congo » de Dominique Kounkou, n’est qu’une transposition des fakes news et un manque de sérieux intellectuel de son auteur. En prenant appui sur la photo illustrative placée à la page de couverture du livre et reprise à l’intérieur (page 25) il a affirmé que cette photo n’est en réalité que celle d’un accident survenu au Ghana, en 2017. Une photo reprise malhonnêtement par les activistes des réseaux sociaux pour parler des massacres survenus en RDC, au Niger, au Cameroun.

Cette attitude de l’auteur qui constitue une incitation à la haine ne peut rester impuni, a fait savoir, à son tour, le ministre Aimé Bininga. Il a informé les diplomates de ce que la justice a été saisie pour soumettre à la force de la loi, l’auteur du livre et ses complices. Le Congo a, également, constitué ses conseils à l’étranger, pour ester en justice les éditions l’Harmattan qui ont édité des écrits non vérifiés.

Le garde des sceaux n’a pas manqué de signifier que le Congo est un Etat de droit respectueux des droits de l’homme et qui passe régulièrement avec satisfaction l’examen périodique universel sur le respect des droits de l’homme. Même les ONG œuvrant dans le domaine des droits de l’Homme n’ont jamais soupçonné le Congo de commettre un prétendu génocide dans le Pool, ni aujourd’hui, ni depuis 1963.

En somme, les détails mis à la disposition du corps diplomatique accrédité au Congo lui permettront d’informer objectivement sa hiérarchie. Tel est du reste le sens des propos de Kalzeube Neldikingar Madjimtar, ambassadeur de Tchad au Congo qui s’est exprimée en qualité de doyenne du corps diplomatique. « Nous repartons avec tous les détails, tout l’éclairage mis à notre disposition. A notre tour d’informer, en toute responsabilité, nos hiérarchies », a déclaré Kalzeube Neldikingar Madjimtar. « Nous tenons à vous exprimer toute notre gratitude pour les éclairages que nous venons avoir à ce sujet », a-t-elle conclu.

Le ministre de l’intérieur de décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou a promis lui aussi faire un point global sur la situation dans le Pool aux diplomates dans les brefs délais. Pendant que se poursuit le désarmement des ex-combattants, le gouvernement et l’ensemble de ses partenaires travaillent à la réinsertion des ex-combattants et la prise en charge des déplacés, a ajouté le ministre de l’intérieur.

 



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