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POINT DE VUE

La Centrafrique peut se remettre


Alwihda Info | Par Salomon KOTRO - 6 Mars 2015



La crise en République Centrafricaine reste et demeure au centre  des préoccupations de la communauté internationale lorsque l’on voit les différentes médiations s’activer pour ramener la paix et réconcilier les centrafricains. Oui il faut se rendre a l’évidence que la digue de l’unité a cédé la place  a  l’hydre de la haine, la méfiance a pris la place de confiance le pays peine a se remettre en dépit des efforts  tous azimuts des uns et des autres. Si la solution a cette crise tarde a venir, parce que les centrafricains n’ont pas encore pris conscience de se rassembler face a la  situation que connait  le  pays qui se meut a petit feu a cause des intérêts égoïstes  et égocentristes de certains.  Aujourd’hui, il faut remettre le ballon au centre comme dans un jeu de foot ou chaque équipe peut faire  son jeu dans le respect des règles établies et non pas parce que les dès sont bipés. C’est seulement  dans cet esprit que ce pays peut se remettre debout dans le faire Play pour se projeter dans un avenir meilleur  ou tout  le monde pourra vivre ensemble et fier de partager le bien commun qu’est la République gage de l’unité, de dignité et du travail devise  inscrit sur le fronton des bâtiments administratifs et les armoiries. Je ne saurai pas  dire mieux ou  que je suis mal placé pour parler causes lointaines de cette crise que traverse la Centrafrique encore moins pourquoi nous en sommes arrivés là. Laissons les historiens et sociologues écrire de cette tragédie dans d’autres occasions.

Mais les Centrafricains doivent collectivement sans considération aucune discuter des nouvelles perspectives théoriques et pratiques de la résolution des conflits et de la construction de la sécurité collective en ayant une vision et d’action en matière de la paix et sécurité. Dans toutes les histoires des pays qui ont traversé des périodes difficiles tel est le cas  aujourd’hui de la Centrafrique qui est  plongée dans le spiral de la violence, elle doit se résoudre  en  cette période de  transition de cerner les cadres de nouvel ordre sécuritaire et d’indiquer des pistes pratiques pour sa mise en œuvre qui doit se reposer sur la question de comment prévenir la gestion et le règlement des conflits. Les centrafricains doivent savoir que la crise qui déchire ce pays a une dimension régionale marquée par l’instabilité aux deux Soudan, la menace de Boko Haram aux frontières Tchad-Cameroun et a ses frontières le mouvement rebelle Ougandais mais aussi les impacts de la crise en République Démocratique du Congo, ne favorisent  a ce pays ventre moue de la sous-région de se mettre au diapason. Si la l’instabilité persiste  en  Centrafrique et que le vrai  problème   n’est pas traitée et réglée a l’intérieur pour asseoir la sécurité avec une armée républicaine capable de défendre le pays, aucun pays de la sous-région ne sera stable. C’est pourquoi toutes recherches de la paix doit s’inscrire dans une dynamique Africaine et  Régionale avec l’appui des sociétés civiles y compris les politiques qui ont l’obligation de s’investir contre toutes sorte de haine et de violence par l’éducation en vue de rassembler  les filles et fils du pays.

La grande question que l’on se pose alors est celle de savoir comment sortir de ces conflits le plus rapidement et plus efficacement possible.

Le gouvernement de transition et les partenaires au développement avec la communauté internationale doivent aider a bien mener des reformes politiques institutionnelles a travers le forum de Bangui qui se prépare pour poser la refondation de la nation centrafricaine.

Le conflit qui perdure en république centrafricaine s’illustre par la grande difficulté à construire la conciliation et la convergence entre les forces en présence sur le terrain. L’activité médiatrice reste tout de même inefficace parce qu’elle ne prenne pas suffisamment en considération les principaux acteurs en compte. Néanmoins, le travail du médiateur le président Denis SASSOU- NGUESSO, la médiation de Nairobi  et celle de Rome sont des pistes à prendre en compte dans la gestion de la crise qui continue de faire des dégâts au sein de la population.

Au-delà de tout, la paix sera effective si la démobilisation et le désarmement restent le fondement de la réussite de toute sortie de conflit. Il n y a pas de fin possible de conflit sans la démobilisation et le désarmement des combattants. Le désarmement et la démobilisation pacifique n’ont pas toujours de chance de succès, c’est pourquoi l’application des résolutions votées par les Nations-Unis (ONU) reste la voie idéale. Nous devons savoir que la démobilisation et le désarmement sont des actes de puissance et de force, ce qui nécessite l’implication des Forces Armées Centrafricaines(FACA) a cette mission.

Il va sans dire que la crise qui secoue la Centrafrique a produit des effets néfastes, mais l’espoir de voir le pays se remettre est possible avec la prise de conscience collective, avec la construction d’une paix durable par l’instauration d’un dialogue ou d’une médiation de la navette a travers les rencontres de face à face pour rétablir la communication ou le lien rompu. Cette démarche  pérenne  de médiation  de proximité est possible  pour créer les conditions de dialogue entre les centrafricains afin  éviter les conflits. Il faut aussi favoriser  l’accès au droit a la justice des populations en prenant en compte les ressentis de chacun dans la prévention et règlement des différents des parties en conflits.

Les difficultés que traversent ce pays doivent les pousser les centrafricains a l’action et non se décourager ou non se résigner. Il n y a pas de fatalité, si beaucoup de pays ont su se relever après  avoir connu les guerres, c’est que la République centrafricaine peut réussir dans l’unité, dignité et le travail comme stipule la devise de ce pays.  

Salomon KOTRO, Ancien député.



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