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La Knesset introuvable


Alwihda Info | Par Abdel Ahmat - 13 Février 2009


Cette semaine, nous souhaiterions attirer l’attention de nos lecteurs sur les élections législatives israéliennes qui se sont déroulées mardi 10 février. Drôles d’élections pour de drôles de résultats… Les électeurs israéliens ont choisi deux vainqueurs. Le leader du Likoud et la Présidente de Kadima. Les deux rivaux ont atteint leurs objectifs. Le premier souhaitait faire gagner un « bloc des droites


La Knesset introuvable
Cette semaine, nous souhaiterions attirer l’attention de nos lecteurs sur les élections législatives israéliennes qui se sont déroulées mardi 10 février. Drôles d’élections pour de drôles de résultats… Les électeurs israéliens ont choisi deux vainqueurs. Le leader du Likoud et la Présidente de Kadima. Les deux rivaux ont atteint leurs objectifs. Le premier souhaitait faire gagner un « bloc des droites » et Tispi Livni avait pour rôle d’inscrire le Parti fondé par Ariel Sharon dans la durée.


Les partis centristes n’avaient jamais vécu plus longtemps qu’une Knesset. Kadima s’inscrirait durablement dans le paysage politique israélien. Malgré le succès incarné par Avigdor Lieberman d’une droite radicale qui devient la troisième formation de la nouvelle Knesset, le Likoud retrouve une position de parti de gouvernement.
Les Israéliens ont voté pour plus de trente formations différentes. La probabilité pour que l’une d’entre elles parvienne à distancer ses concurrentes était faible. Les résultats ont montré la complexité de l’échiquier politique, le risque d’une coalition gouvernementale trop fragile, dans une Knesset où la majorité pourrait bien être introuvable.

Celui qui réussira à former une coalition devra nécessairement composer avec des formations politiques dont les idées et les idéaux sont radicalement différents, inconciliables souvent.
Si Benyamin Netanyahou réussit à former une coalition, ce sera la victoire d’un bloc ancré à droite. Une alliance politique avec Israël Beteinou, que craint toutefois la nouvelle administration américaine, permettrait au Hamas, comme au Hezbollah de trouver un prétexte pour poursuivre la stratégie du terrorisme. Car il s’agit d’une stratégie ininterrompue. Malgré la trêve, des missiles sont tombés cette semaine sur le Néguev occidental.

Si Tsipi Livni devient Premier ministre, elle devra aussi trouver des compromis avec des formations politiques qui estiment la sécurité d’Israël tout préalable aux pourparlers engagés avec les Palestiniens. En tout état de cause, elle aurait des difficultés à respecter le programme qu’elle s’est engagée à mettre en œuvre. Ancienne Ministre de la justice, Tsipi Livni ne pourrait reporter cette fois une réforme des institutions politiques ; le changement du mode de scrutin ou la rédaction et l’adoption d’une constitution sont devenus des priorités.

Les deux-tiers des Israéliens ont voté ; une mobilisation relativement forte dans un contexte politique et social qui génèrerait dans la plupart des régimes démocratiques occidentaux une inquiétante apathie politique.

Les Israéliens ont voté, bien qu’Israël souffre des guerres que génère l’insécurité. La pression diplomatique exercée sur l’Etat juif pendant la guerre contre le Hamas montre surtout l’incompréhension et l’indifférence de la communauté internationale. 8000 missiles ont été tirés sur le sud d’Israël ces huit dernières années.

Après trente morts, des centaines de blessés, des milliers de personnes traumatisées, des enfants de huit ans qui vivent depuis leur naissance au rythme des alertes, Israël n’a pas eu le droit de faire la guerre au terrorisme. Pourtant, Ariel Sharon avait bien créé « Kadima » pour rassembler au-delà des partis avant de se lancer dans un processus de désengagement unilatéral. Une paix forcée, qui n’a fait qu’exacerber les violences et les crimes du Hamas contre l’Etat hébreu.

Avec le désengagement de Gaza, les Israéliens se souviennent aussi de la Deuxième guerre du Liban, conduite sous la responsabilité du travailliste Amir Peretz, célèbre syndicaliste et piètre stratège militaire. Malgré la popularité acquise par Ehoud Barak au cours de la guerre contre le Hamas, les Israéliens ont abandonné la principale formation politique de l’histoire d’Israël. Sans programme ni campagne, les colistiers d’Ehoud Barak ont annoncé qu’ils rejoignaient l’opposition, pour mieux se reconstruire, s’adapter à un électorat qui a choisi pour l’essentiel la voie de la vigilance…

Malgré tout, les Israéliens ont voté parce qu’ils ont une conscience forte des enjeux formidables qui s’annoncent au programme législatif de la 18ème Knesset. Ils ont voté, parce qu’ils sont les premiers témoins que la démocratie est rare au Moyen Orient.

Cette semaine, nous pensons à Guilad Shalit, soldat de Tsahal et citoyen français, otage du Hamas depuis 965 jours.

Source:
http://guysen.com/



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