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INTERNATIONAL

Limogeage en Tunisie des responsables de la sécurité après l’attaque de Sousse


Alwihda Info | Par Adil Abou - 5 Juillet 2015


La Tunisie est le seul pays dans le monde arabe ayant réussi à instaurer une démocratie malheureusement menacée par un terrorisme qui pourrait sérieusement affecter sa stabilité.


Limogeage en Tunisie des responsables de la sécurité après l’attaque de Sousse
Quelques jours après l'attentat terroriste contre un hôtel de Sousse (Est) qui a fait, vendredi 26 juin, 38 victimes, généralement des touristes étrangers, les chefs de la sécurité ont été démis de leurs fonctions. Le président tunisien Béji Caïd Essbsi s'est adressé samedi après midi au peuple, annonçant l’état d’urgence dans le pays pour une durée d'un mois renouvelable. La Tunisie est le seul pays dans le monde arabe ayant réussi à instaurer une démocratie malheureusement menacée par un terrorisme qui pourrait sérieusement affecter sa stabilité.

Qui est Béji Caïd Essebsi?

Béji Caïd Essebsi alias BCE, né le 29 novembre 1926 à Sidi Bou Saïd, est un homme d'État et avocat tunisien. Il est l'actuel et quatrième président de la République depuis son investiture le 31 décembre 2014.

Fils d'un agriculteur descendant d'un captif d'origine sarde, il effectue ses études secondaires au Collège Sadiki. Marqué par les événements du 9 avril 1938, qui déclenchent le début de son militantisme et son intégration dans la jeunesse du Néo-Destour, il étudie le droit à Paris, où il devient vice-président de l'Association des étudiants musulmans nord-africains et membre actif de la résistance contre le protectorat français. Grâce au soutien de Habib Bourguiba Jr., il obtient sa licence, avant de regagner Tunis pour exercer son métier d'avocat.

Après l'indépendance, il intègre les sphères du pouvoir, devenant directeur de la sûreté nationale à la suite d'un complot contre Habib Bourguiba. Secrétaire d'État adjoint à l'Intérieur auprès du ministre Taïeb Mehiri, il le remplace à son décès en 1965. Faisant face aux troubles liés à la guerre des Six Jours et à l'affaire Belkhodja, il est reconduit dans le gouvernement de Bahi Ladgham en tant que ministre de la Défense. Il quitte le gouvernement en 1970 pour devenir ambassadeur en France mais démissionne en raison d'un conflit au sein du parti au pouvoir concernant la gestion de l'État. Exclu du parti, il subit une traversée du désert avant de réintégrer le gouvernement de Mohamed Mzali, à la condition d'instaurer une démocratie et de mettre fin au pouvoir personnel de Bourguiba. En 1981, il est nommé ministre des Affaires étrangères, où il est confronté à plusieurs crises diplomatiques, notamment la guerre du Liban et l'opération « Jambe de bois ». Il quitte ses fonctions en 1986 pour devenir ambassadeur en Allemagne de l'Ouest.

Après le coup d'État du 7 novembre 1987, il intègre le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) du nouveau président Zine el-Abidine Ben Ali, redevient député puis préside la Chambre des députés, à la suite de quoi il se retire de la scène politique. Il y revient après la révolution de 2011 qui renverse Ben Ali, prenant la tête du gouvernement et organisant l'élection de l'Assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle Constitution, à la suite de quoi il est remplacé par Hamadi Jebali, candidat de la coalition victorieuse de l'élection.

Il fonde en 2012 son propre parti, Nidaa Tounes, dans le but de rassembler l'opposition. Malgré les tentatives de l'exclure de la vie politique en raison de son appartenance au RCD, il mène son parti à la victoire aux élections législatives de 2014 puis remporte dans la foulée l'élection présidentielle face au président sortant, Moncef Marzouki.

Alwihda/wikipedia



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