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AFRIQUE

Mali : amputations de civils à Gao, la MINUSMA condamne


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 14 Mai 2021



Photo ONU/Marco Dormino Au Mali, un homme se tient à l'endroit où des djihadistes ont amputé son bras à l'intérieur de la prison principale de Gao. Accusé d'avoir volé un vélo, il a été détenu pendant 21 jours avant d'être amputé de son bras pour un vol qu'il n'a pas commis.
Photo ONU/Marco Dormino Au Mali, un homme se tient à l'endroit où des djihadistes ont amputé son bras à l'intérieur de la prison principale de Gao. Accusé d'avoir volé un vélo, il a été détenu pendant 21 jours avant d'être amputé de son bras pour un vol qu'il n'a pas commis.
La MINUSMA a exprimé jeudi ses vives préoccupations concernant des cas d’amputation, survenus le 2 mai dernier, de mains et de pieds d’au moins trois civils, présumés coupeurs de route, capturés par des membres présumés du Groupe Etat Islamique au Grand Sahara dans le village de Tin-Hama, dans le cercle d’Ansongo, région de Gao.

Ces développements rappellent les horreurs qui ont marqué la crise de 2012 et devraient interpeller tous les acteurs de lutte contre l’impunité au Mali, indique la MINUSMA. « Je condamne fermement ces actes ignobles. De tels châtiments corporels exécutés par des groupes armés en dehors de tout cadre légal sont de graves atteintes aux droits de l’homme, y compris le droit de tout être humain à un procès juste et équitable devant un tribunal régulièrement constitué. Ces abus sont notamment punis par le droit malien.», a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général au Mali (RSSG) et Chef de la MINUSMA, El-Ghassim  Wane.

Tout en œuvrant à renforcer la lutte contre l’impunité sous toutes ses formes auprès des autorités maliennes, la MINUSMA rappelle que les atteintes à l’intégrité physique ainsi que les traitements cruels, inhumains et dégradants ne constituent en aucun cas une solution acceptable au regard du droit international et ne sont pas des actes constructifs pour la justice et la paix. « Je réitère la disponibilité de la MINUSMA à soutenir les enquêtes en cours des autorités maliennes pour combattre l’impunité et veiller à ce que les auteurs de ces actes soient traduits devant la justice », a conclu M. WANE.

La MINUSMA, conformément à son Mandat, mène actuellement une série d’enquêtes sur ces faits et allégations de graves atteintes aux droits de l’homme et poursuit ses efforts de protection des civils en déployant d’importants moyens sécuritaires dans les zones concernées pour renforcer la protection des populations.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)