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POINT DE VUE

Menace de déstabilisation du pays et crise politique : Aujourd’hui que vaut d’être un centrafricain ?


Alwihda Info | Par Lionel ZOUMIRI - 22 Août 2016


Savons-nous où aller ? Qu’est-ce qui nous arrive ? Qu’avons-nous fait pour subir le sort que nous connaissons aujourd’hui ? Que faut-il faire pour qu’on sorte de cette situation ? Nombreux sont les centrafricains qui se posent ces interrogations à longueur de journée. Mais, chacun de nous n’a-t-il pas quelque chose à se reprocher ?



Dans un pays où chacun ne se soucie que de son seul intérêt, où l’Armée nationale n'existe pas, où le gouvernement serait sous l'ordre de la communauté internationale où certains n’ont aucune honte de mentir au peuple, il faut s’attendre à tout et tout. Aujourd’hui, le risque qui plane sur le pays est que de plus en plus on n’est pas fier d’être centrafricain. On perd le sentiment patriotique à cause des événements qui ont fait humilier le pays et par incidence les plus hauts responsables et même le citoyen lambda. Désormais, notre passé historique censé être glorieux et notre aura sont fortement entamés.
Dans le concert des nations il nous est facile de baisser la tête que de la relever au risque d’essuyer les invectives. Nos compatriotes vivant à l’étranger peuvent-ils converser avec d’autres africains ? Que nous reste-t-il encore ? N’avons-nous pas tout perdu ? Qu’avons-nous de prestigieux ou d’élogieux ? Quand on sait qu’avant l’Indépendance la Centrafrique s’appelait Oubangui-Chari, les centrafricains sont-ils réellement différents des ‘’Oubanguiens’’ comme le disent nos historiens? Rien ne va dans notre pays, il faut le dire et redire. De la crise à l'heure actuelle, notre pays a connu sa plus grande humiliation rien qu’en suivant les événements qui se sont déroulés ou qui se déroulent encore. On se réfugiait en Centrafrique, mais aujourd’hui, c’est le contraire à cause de l'instabilité causée par des bandits armés et terroristes venus de partout.
Après 20 ans de démocratie, n’est-il pas temps pour nous centrafricains de décider de notre sort ? Quels sont ces jeunes qui sont partis étudier à l’extérieur et revenus avec leur diplôme sans pouvoir décrocher un emploi bien payé ? Si le système n’est pas changé, le riche restera riche et le pauvre restera pauvre. Il en serait ainsi sans doute jusqu’à la fin du monde.
Nous sommes dans un pays où aucune catégorie socioprofessionnelle ne se montre exemplaire dans ses comportements. Ne parlons même pas de ceux qui sont censés être sages en terme de lignée familiale, d’âge, de formation reçue, des hautes fonctions antérieurement assumées ou d’appartenance ethnique et religieuse. Si nous ne savons pas d’où nous sommes venus, au moins, nous devons savoir où aller.
Dieu est là, voit tout et entend tout. Mais, à condition que nous fassions le premier pas qui nous mène au soulagement. Enfin, un jour l’histoire nous rattrapera-t-elle?
Cela dit, j’appelle à la vigilance, au patriotisme et surtout à votre devoir de génération: n’oubliez pas pourquoi vous êtes centrafricains, n’oubliez jamais votre dignité et votre honneur, n’oubliez jamais que c’est maintenant et toute suite ce combat qui mène à la victoire, la victoire contre la Corruption, la victoire contre le Mensonge, la victoire contre l’hypocrisie et le mépris de certains dirigeants, la victoire de la Jeunesse et du peuple centrafricain oubliés et oublieux, marginalisés et sacrifiés sans pudeur aucune. Cette victoire ne jaillira pas dans l’inaction ni dans l’individualisme, elle appartient à ceux qui croient à leurs valeurs de jeune, elle appartient à ceux qui ont ouvert les yeux et les cœurs comme des vaillants hommes pour protéger le peuple centrafricain contre la dilapidation et le rapiècement des acquis.
Lionel ZOUMIRY
 



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