Nigeria/ corruption: Des arrestations des hauts dignitaires se poursuivent

La Commission Économique des Crimes financiers (EFCC) continue d'opérer des arrestations des personnes supposées coupables de détournement et de corruption. Elle a arrêté, mardi, un ancien Secrétaire du gouvernement de l’état de Bauchi, Alhaji Ahmed Ibrahim, un ancien Assistant personnel à Bauchi-ancien gouverneur de l’Etat, Isa Yaguda et le Secrétaire du Parti démocratique populaire (PDP) Alhaji Salisu Garba.
 Ils ont été arrêtés dans l'affaire de 23 billions de Naira, des fonds de campagne présidentielle qui auraient été déboursés par un ex-ministre Petroleum, Diezani Alison Madueke.

Une source de l’EFCC a dit qu’ils ont été arrêtés et interrogés à Gombe hier dans le cadre de la 500 millions de Naira qui auraient été envoyée à l’état de Bauchi au titre du fonds de campagne présidentielle et qui se sont volatilisés. Dans leurs interrogatoires, les suspects ont reconnu avoir bien reçu la somme indiquée qui s'élève à un demi milliard de Naira avant d'être distribuée entre eux dans le Hall du "Government House, à Bauchi ». Ils admettent le fait et  se sont engagés à rembourser les montants.

L'ancien gouverneur, Alhaji Lamaran Yaro et les candidats de gouvernorat de Kano du Parti démocratique populaire (PDP) lors des élections générales de 2015, Alhaji Salihu Sagir Takai et le Secrétaire du PDP à Kano, Alhaji Auwalu Ibrahim ont été arrêtés par la Commission Économique des Crimes financiers (EFCC). Ils ont été arrêtés lundi dans le cadre de détournement de fonds de campagne estimé à 23 billions de Naira. Ils ont passé la nuit au bureau de la commission à Kano. Des démarches de libération ont été entreprises par leurs avocats sur la base du respect des conditions de cautions fixées par ladite Commission (EFCC) que Kwankwaso condamne les arrestations l'accusant de mener une justice sélective. Depuis l'arrivée au pouvoir du général Mohammed Buharu, l'économie nigériane fait l'objet d'un lifting basé sur la lutte contre la corruption et le détournement des fonds publics dont le Nigeria en est champion. Plusieurs hauts dignitaires y compris l'ancien chef d'état Jonathan ont été contraints, pour échapper à la justice, de reverser au trésor public tous ce qui a été considéré comme détourné. Des millions de dollars auraient été rapatriés de l'Occident surtout de la Suisse et de l'Angleterre. Le nouveau chef d'état qui a réussi dans sa lutte contre le terrorisme de Boko Haram voulait ainsi redorer l'image de son pays ternie sur la scène internationale par la réputation d'être un de pays le plus corrompu de la planète.