Pourtour frontalier du Nord du Tchad : "une zone où il n'y a pas d'État. Ce sont des bandits qui se retrouvent"

Le ministre des Armées, le général Mahamat Abali Salah, a répondu vendredi à des préoccupations du député Ali Kolotou Tchaïmi sur la sécurité au Nord du Tchad, lors d'une interpellation à l'Assemblée nationale.

Il a indiqué que le pourtour frontalier au Nord du Tchad est "une zone où il n'y a pas d'État".

"Je voudrais décrire ce qui se passe dans cette zone. lL Sud de la Libye, la frontière du Soudan et du Niger, c'est une zone où il n'y a pas d'État. Tout le monde est armé", selon le ministre des Armées.

Il a affirmé que "des groupes d'individus armés sillonnent. Ils font souvent des trafics, ils font aussi des prises d'otages, des trafics de drogues."

"Ceux qui passent dans nos frontières, on a eu la chance d'en intercepter, on a même libéré des otages. Nous avons intercepté des drogues, des trafiquants, des gens qui prennent des personnes pour envoyer en Europe. Tout se passe dans cette zone. Tous ceux qui sont là-bas, tchadiens, nigériens, nigérians, ce ne sont pas des personnes qu'on va défendre à l'Assemblée. Dans ces zones, c'est des bandits, des trafiquants de drogues, ce sont ces personnes là qui vivent. Je suis d'accord qu'il peut y avoir des tchadiens mais leur présence n'est pas justifiée."

"Tout ce que je voudrais faire comprendre à l'Assemblée, il se peut qu'il y aura des morts mais ce n'est pas une zone où il y a une administration. Ce sont des bandits qui se retrouvent, après si ça tourne mal, on revient vers l'État. Mais ce qu'ils font n'est pas autorisé", a conclu le ministre.