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Quel remède miracle contre les maux de l’Administration tchadienne ?


Alwihda Info | Par Moussa Guetane M - 4 Mars 2013



Crédits photos : Sources
Crédits photos : Sources
On peut dire sans crainte de nous tromper que les maux qui minent l’administration tchadienne assombrissent fortement les perspectives économiques du pays et engendrent des charges supplémentaires au trésor public avec des fonctionnaires corrompus, défaillants et incapables d’exécuter leur tache avec le savoir-faire qu’il se doit. Quand on place des individus incapables de procéder à la planification de l'économie et d’édicter un plan économique visant à conduire notre pays vers la rentabilité. On sera appelé à dire que les pouvoirs ne misent pas sur le potentiel humain qui demeure largement en deçà du besoin du pays. Un personnel administratif à l’heure de la pierre taillée, complètement désorienté et déconnecté des nouvelles technologies et de la déontologie qui régis une administration. À longueur des journées, les fonctionnaires écument les couloirs des administrations ne sachant quoi faire, passant le reste du temps à parler sans rien faire alors qu’ils sont payés pour un rendement, ils sont payés pour faire fonctionner l’appareil administratif.

Personne ne peut nier que notre Administration est déstructurée, défaillante et en perpétuelle déliquescence. Elle est l’archétype même de la défaillance de l’État. Des mesures drastiques et efficaces doivent être prises dans les meilleurs délais pour assainir et donner un lifting à cette administration gangrenée par la corruption, le clanisme, le clientélisme, le favoritisme, le confessionnalisme, une médiocrité légendaire…Déposer un dossier dans les arcanes de l’administration sans avoir de l’argent pour faire avancer sa démarche équivaudrait à attendre durant des semaines voire des mois l’aboutissement de ses démarches ou tout simplement la disparition du dossier quelque part dans le tiroir d’un fonctionnaire véreux et corrompu sans aucun remord.

Certains fonctionnaires passent leur temps de travail aux palabres dans les téléphones au frais de l’État si ce n’est la transformation du bureau en cabine téléphonique pour des appels internationaux au bénéfice de nombreux parents et ami(e)s qui sillonnent les bureaux chaque comme s’ils étaient des véritables fonctionnaires. Des absences répétées et injustifiées, l’utilisation abusive des moyens mis à leur disposition si ce n’est le détournement tout simplement. Forts de la protection d’un proche ou de leur parti politique, certains fonctionnaires sont imbus d’un sentiment de puissance et jouissent d’une impunité débordante qui les pousse au détournement, au pillage et au travail fractionnaire.

Comment comprendre qu’un fonctionnaire arrive tard à son travail tout en ayant conscience que des usagers sont en attente du traitement de leur dossier. Pour faire une démarche d’un document, il faut accumulés des jours de découragement et de déplacement pour pouvoir afin mettre la main sur le sésame. Mais on peut contourner cet « obstacle » en ayant les poches pleines et les mains généreuses. Où va donc notre administration ? À quand une véritable politique de moralisation et de décapage de notre administration? Doit-on toujours faire preuve de complaisance face aux fonctionnaires fantômes, défaillants, corrompus ou véreux?

Moussa Guetane M



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