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TCHAD

Sécurité de l'aéroport : Mieux vaut prévenir que guérir


Alwihda Info | Par Moussa Guetane Moussa - 20 Février 2013



L'aéroport international Hassan Djamous, N'Djamena. Crédits photos ; Sources.
L'aéroport international Hassan Djamous, N'Djamena. Crédits photos ; Sources.
Dans un récent article publié en date du 11 février 2013 dans un blog, un internaute s’insurge contre le renforcement de la sécurité à l’aéroport international Hassan Djamous de N’djamena. Parlant de la sécurisation à outrance où les services de sécurité empêchaient les accompagnants d’accéder au hall pour y accompagner ou accueillir des proches. La question est de savoir si l’auteur de l’article veut qu’on laisse les gens aller et venir comme si on était dans un marché public. Depuis les attentats terroristes du 11 septembre, les données avaient beaucoup changées dans des nombreux aéroports, notre pays qui est situé dans une zone à risque avec Boko Haram à nos portes et les AQMI et consorts n’ayant aucune notion de frontière et cherchant à s’asseoir dans la région, il est tout à fait normal et judicieux de prendre les taureaux par les cornes en instaurant des mesures de sécurité drastiques à nos frontières et centres névralgiques.

Si l’auteur de l’article a la mémoire courte, nous voudrons le rappeler que la chute du régime de Kadhafi a permis le vol de nombreuses armes et explosives. Si les conséquences de la guerre est Libye se sont étendues au sahel notamment au Mali et avec des attaques et prises d’otages terroristes au Niger et en Algérie, le Tchad ne peut attendre en aucune manière que le ciel lui tombe sur la terre pour songer prendre des mesures de sécurité. Il continu dans sa narration fait allusion à la probable présence des éléments de Boko Haram à N’Djamena, pourquoi critiquer donc les mesures préventives de sécurité prises par les autorités?

Nous permettons de demander à l’auteur s’il avait une fois fait le voyage dans les aéroports des pays occidentaux où par mesures de sécurité, on fait passer les usagers à des fouilles corporelles, des passages au rayon X et aux portiques de sécurité. Il est devenu tout à banal de voyager aux USA où les voyageurs se voient obligés de se déchausser, d’enlever leur veste et manteau pour passer les différentes étapes de contrôles en plus de se faire prendre des empreintes de l’ris et/ou digitales. Pourquoi donc se plaindre si une fois au Tchad, on décide de renforcer la sécurité à l’aéroport international Hassan Djamous pour prévenir les actes terroristes et protéger ainsi des vies.

Notre compatriote Macouara doit savoir que le terrorisme « Djihadiste » a changé de visage. On est loin de l’époque où des arabes, afghans, pakistanais, tchétchènes…étaient les seuls à se faire exploser avec une ceinture d’explosifs. Aujourd’hui, au sud du Sahara, des africains noirs ont embarqués dans le train infernal des attentats suicides, de la Somalie en passant par le Nigeria et le Mali, le chemin n’est pas si hermétiquement fermé vers chez nous au Tchad, car les « fous de Dieu » sont partout et n’hésiteraient pas à faire prévaloir leur idéologie sanglante. Notre compatriote doit savoir aussi que ces gens ne sont pas aussi si religieux comme ils l’affichent. En réalité, ils sont beaucoup plus narcotrafiquants, kidnappeurs, violeurs, fraudeurs et des repris de justice pour bon nombre d’entre eux. Il est facile de commettre des actes délictuels, de fuir les autorités judiciaires en se laissant pousser une barbe et en clamant haut et fort sa « ferveur religieuse ».Enfin, ces gens, ces bandits qui n’hésitent pas à tuer femmes, enfants et vieillards, ces individus qui frisent l’indécence en violant des femmes, en amputant ou en décapitant des personnes méritent de faire face aux plus abruptes moyens sécurité pour sauver des innocentes personnes contre leur folie meurtrière.

Nous demandons à Macouara de faire preuve de plus de clairvoyance, si des mesures accrues de sécurité sont prises, ce n’est pas pour faire « souffrir » les Tchadiens, nous le demandons de faire preuve de lucidité en mettant de coté sa vision contestatrice quasi permanente pour voir le coté sécuritaire de la démarche des autorités chargées de la sécurité de notre pays. On ne doit pas laisser nos aéroports devenir des véritables lieux de vadrouilles et va-et- vient des personnes susceptibles de causer des problèmes d’insécurité, car les risques terroristes ne sont jamais aussi présentes dans le sahel et particulièrement dans les pays faisant frontières communes avec la Libye et le Nigeria.

Comme notre compatriote critique la manière de veiller à la sécurité à l’aéroport de N’djamena, il sera judicieux de sa part de faire des propositions de remplacement en espérant que cela n’engendre pas une brèche et une porosité ouvrant la porte aux amoureux de la ceinture explosive et autres fanatiques, friands des avions explosant en plein vol avec femmes, enfants et des personnes innocentes et étrangères aux turpitudes politiques et idéologiques qui bouillonnent malheureusement dans le cœur de nombreuses personnes promptes à régler leur différend et leur revendication par la violence et l’effusion du sang et la barbarie. Notre compatriote Macouara veut nous démontrer qu’il a été bucheron dans le désert et veut nous démontrer qu’on peut prévenir l’insécurité et surtout le terrorisme en transformant l’aéroport comme un véritable marché publique à l’image des marches central, Dembé, de mil, etc. Pour nous qui croyons que la vie est un don sacré et que l’intégrité physique des citoyens est une nécessité immuable, nous disons au gouvernement de prendre toutes les mesures jugées nécessaires pour prévenir et juguler tout acte terroriste visant la population, les institutions républicaines et les autorités de la vie publique ou privée. Mais aussi des biens! Ça suffit l’attentat conte l’avion de la compagnie UTA qui nous a couté la vie des êtres chers et détruit des nombreuses familles.

Moussa Guetane Moussa



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)