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AFRIQUE

Sénégal : 40 plaignants comparaîtront lundi au procès de l'ex-président tchadien Habré


Alwihda Info | Par AA - 16 Juillet 2015


Ces victimes présumées du régime de Habré ont été sélectionnées sur la base de 2500 personnes ayant déposé des plaintes à l'encontre de l'ex-Chef d'Etat.


AA/ Dakar/ Babacar Dione

Sénégal : 40 plaignants comparaîtront lundi au procès de l'ex-président tchadien Habré
Quarante victimes présumées comparaîtront, lundi, à l'ouverture du procès de l'ancien président tchadien Hissène Habré, a déclaré, mercredi, le procureur général des Chambres africaines extraordinaires (CAE).

Mbacké Fall, procureur général des Chambres africaines extraordinaires (Cae), la juridiction mise en place par le Sénégal en collaboration avec l’Union africaine pour juger l’ancien président, a dit que ces plaignants ont été sélectionnés à partir d'une liste de 2500 personnes se disant toutes victimes de Hissène Habré.

Le procureur n'a pas, en revanche, explicité les critères ayant permis avec exactitude l'opération de ce tri.

"Près de soixante témoins seront également entendus lors du procès qui s’ouvre le 20 juillet à Dakar", a ajouté Fall lors d’un débat public organisé à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar en présence d’une dizaine de défenseurs des droits humains.

« Des exhumations ont été faites sur certains sites classés fosses communes. Des experts ont fait une analyse des restes», a souligné Mbacké Fall.

Une salle spéciale a été aménagée au tribunal de Dakar pour accueillir le procès. Marcel Mendy, Directeur de communication de la juridiction spéciale a déclaré que "toutes les dispositions ont été prises pour assurer le bon déourlement du procès."

"Il y aura des témoins et des victimes. Des forces de sécurité ont été mobilisées pour veiller à la sécurité de tous les acteurs du procès", a indiqué Marcel Mendy à la même rencontre.

Hissène Habré a dirigé le Tchad de 1982 à 1990, avant d'être renversé par l'actuel président Idriss Deby Itno. Depuis sa chute, il vit en exil au Sénégal.

Après 19 mois d'instruction, Les Chambres africaines créées par les autorités sénégalaises en collaboration avec l'Union Africaine ont inculpé Habré en juillet 2013, pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et crimes de tortures, et l’ont placé en détention provisoire.

Gustave Kam du Burkina Faso, ancien juge au Tribunal pénal international pour le Rwanda, est le juge de la juridiction spéciale chargée de se prononcer sur l'affaire. Il avait été nommé par l’Union africaine, deux juges sénégalais ont été nommés comme assesseurs.



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