Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
INTERVIEW

Tchad : Une dame de fer interviewée par Alwihda


Alwihda Info | Par Alwihda Info - 25 Juin 2010


Je suis une femme de principe qui ne se laisse pas facilement marcher sur les pieds. Monsieur le journaliste je vous fais savoir que ce principe me vaut souvent de problèmes avec mes chefs hiérarchiques qui ne supportent pas qu’une femme leur tienne la tête mais de fois, je suis encouragé et appréciée pour ma position de fermeté.


Soureya Moustapha, cadre au ministère de l’Assainissement de la vie Publique et de la Bonne Gouvernance.
Soureya Moustapha, cadre au ministère de l’Assainissement de la vie Publique et de la Bonne Gouvernance.

Interview réalisée par Naissem Elysée.

Mère des deux enfants, Soureya Moustapha est l’un des cadres difficiles à corrompre au ministère de l’Assainissement de la vie Publique et de la Bonne Gouvernance. Dans ce ministère, elle travaille depuis septembre 2009.

C’est une femme très exigeante, intransigeante, rigoureuse surtout dans le domaine de son service. Elle hait le faux et dénonce la corruption. Elle est chef de service à la direction des services financiers, fiscaux, comptables et administratifs au ministère de l’Assainissement de la vie Publique et de la Bonne Gouvernance.

Elle s’est confiée au journal Alwihda Actualités dans un entretien qu’elle a accordé.

Alwihda Actualités : bonjour : madame.

Soureya Moustapha : bonjour Alwihda Actualités

Alwihda Actualités : vous pouvez vous présenter madame?

Soureya Moustapha : je suis chef de service à la direction des services financiers, fiscaux, comptables et administratifs au ministère de l’Assainissement de la vie publique et de la Bonne Gouvernance. Je suis intégrée en 1991 dans le cadre régulier à la fonction publique et affectée au ministère délégué à la présidence de la république, chargée de l’inspection générale et du contrôle d’Etat. Je suis diplômée de l’Ecole Normale d’Administration et de la Magistrature (ENAM), section finance avec option budget-trésor. J’ai regagné le ministère des Finances après la dissolution du contrôle d’Etat en avril 1991. Là, j’ai occupé plusieurs postes dans les différents services de la trésorerie générale de N’djamena. J’ai quitté mon ministère d’origine pour occuper le poste le plus difficile au ministère de la communication en juin 2003.

Alwihda actualités : On dit que vous êtes dure en affaires ?

S.M : (rire) J’ai été très dure avec ceux qui voulaient faire de faux.

A.A : C’est pourquoi on vous appelle dame de fer ?

S.M : non je ne crois pas. Au ministère de communication on m’appelle plutôt la brave. C’est par ce que je ne leur fais pas de cadeau lorsqu’il s’agit du faux. Je m’en tiens trop aux textes régissant la fonction publique. J’applique à la lettre les dispositions de ces textes. Sinon il faut reconnaitre que je suis partout souple. Je suis réputée intransigeante c’est quand il est question de travail. Je vous répète que je suis très exigeante avec moi-même ensuite avec mes proches collaborateurs. Je suis une femme de principe qui ne se laisse pas facilement marcher sur les pieds. Monsieur le journaliste je vous fais savoir que ce principe me vaut souvent de problèmes avec mes chefs hiérarchiques qui ne supportent pas qu’une femme leur tienne la tête mais de fois, je suis encouragé et appréciée pour ma position de fermeté.

A. A : il semble que vous avez eu prise de bec avec votre chef file à BATHA. Confirmez –vous cette information madame ?

S M : Écoutez vous les journalistes vous aimez dramatiser les choses. D’ailleurs, je n’ai pas apprécié le titre que vous avez publié dans votre précédent numéro. Nous n’acceptons pas qu’un malentendu interne soit mis sur la place publique.

A.A : Alors il ya au moins un malentendu interne. Pouvez-vous nous l’expliquer?

S.M : Oui c’était juste un petit problème de collaboration et rien de plus puisque tout est rentré dans l’ordre. M. senoussi Khatir c’est quelqu’un que je respecte et je n’ai aucun problème particulier.

A.A : Pourtant dans une pétition vous avez été traitée d’axe du mal ? qu’en dites vous ?

SM : Ecoutez je ne réponds pas à cette question.

A A : quelles sont vos ambitions madame ?

S M : En tout cas je me bats chaque jour pour mener à part l’activité professionnelle celle de l’éducation de mes enfants.

AA : avez-vous des ambitions politiques ?

SM : En politique, je suis militante convaincue du MPS, membre de CNS de la région du Batha, membre du comité du RJ de la commune de la ville de N’djamena. Je vois beaucoup et loin en politique car je lutte pour l’épanouissement de la femme tchadienne.

AA : Début juin, une conférence sur les enfants soldats a eu lieu à N'Djamena. Que pensez vous de ce sujet ?

SM : Nos enfants sont la relève de demain, futures cadres de notre pays, on doit les protéger et empêcher leur exploitation dans les domaines du mal.

A A : Quel est votre mot de fin ?

S M : Pour finir je vous remercie pour votre courage car vous m’avez donné l’opportunité de m’exprimer sur ma vie professionnelle et politique. Je saisis l’occasion pour lancer un appel pressant à la population tchadienne plus particulièrement aux femmes à l’âge de voter, de sortir massivement pour se faire recenser. Je tiens à remercier son excellence M. le président de la r2publique pour la lutte qu’il mène pour l’épanouissement de la femme.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)