Tchad : authentification des diplômes, un véritable casse-tête

Situé au quartier Gassi dans le 7e arrondissement, l’ONECS brille par la lenteur des authentifications des diplômes. Cette manière de faire mécontente les diplômés. Sur le visage de tous ceux qui franchissent la porte d’entrée de l’ONECS se dessine de la tristesse, de la colère. La bouche ne sort que des paroles grossières.

Certains diplômés sans emploi affirment que cette lenteur de procédure d’authentification compromet leurs chances pour certains avis de recrutement. De même que les bacheliers, Hadjida estime que "10 jours c’est trop".

"Et encore, le délai n’est pas respecté par le service d'authentification. J'en suis à 14 jours aujourd’hui sans avoir mon bac authentifié", déplore-t-elle.

Si les uns déplorent la lenteur de l’authentification et le non-respect du délai fixé par l’ONECS, Mariam se lamente des dépenses de trajet et du manque de places assises au sein des locaux de l'institution. « De Farcha à Gassi, il faut 1100 Fcfa aller-retour. Et là encore, il faut 3 heures du temps debout pour retirer son bac authentifié à coup de chance », explique-t-elle. 

À chacun son avis. Margueritte, la quarantaine révolue, diplômée en géographie, est mécontente de l'organisation du retrait des diplômes. « Pourquoi il faut la liste de 26 personnes avant de procéder à la recherche d'un diplôme déjà authentifié ? Cela joue sur le temps », indique-t-elle. Margueritte constate également « le manque de latrines destinées au public ».

Pour certains, cette manière de faire témoigne d’une mauvaise organisation au sein de l'institution. D’autres estiment que c’est de la mauvaise foi. À raison ou à tort, le directeur de l’ONECS est interpellé à ce sujet car les doléances des diplômés visent l’amélioration de son service. À bon entendeur salut !