Tchad : campagne de dépistage des hépatites au CHU la Renaissance de N'Djamena

Le tableau n'est absolument pas réjouissant. Quelques 400 millions de personnes vivent avec l'hépatite B dans le monde dont 1 million en décèdent chaque année. Au Tchad particulièrement, 19 personnes sur 100 vivent avec la pathologie sans le savoir. Seulement 50% des enfants sont effectivement vaccinés. Quant à la contamination, elle s'effectue dans la plupart des cas de la mère à l'enfant. Seulement 3% de cas de contamination s'opère à l'âge adulte.

Mieux vaut prévenir

Les quelques rares patients qui se font consulter "ont la jaunisse, ou vomissent du sang", regrette Dr. Tahir Mahamat Saleh Haroun. Pire, même les jeunes de moins de 30 ans ont le cancer du foie contrairement à d'autres contrées où la cirrhose atteint les sexagénaires.

À ce stade avancé, la mort est malheureusement inévitable. Pourtant, la prévention est l'arme efficace contre cette maladie sournoise. La transplantation du foie, seul moyen curatif au stade avancé n'est pas encore possible au Tchad. Il faut par conséquent se faire dépister pour suivre un traitement et éviter de contaminer les autres. "Dans mes consultations quotidiennes, je le conseille aux patients même s'ils sont venus pour autre chose", explique Dr. Tahir.

Le test négatif, un vaccin est administré. Si malheureusement, il est positif, le patient suit un traitement qui est d'ailleurs très efficace.