Tchad : des organisations des jeunes font pression pour une transition civile

N'Djamena - 25 organisations des jeunes de la société civile et des artistes ont lancé lundi au centre Al-Mouna le Forum des organisations de la société civile du Tchad (FOSCIT) contre la confiscation du pouvoir par l'armée. Ils dénoncent le coup d'État militaire suite au décès du président Idriss Deby et exigent le respect scrupuleux des textes qui régissent le fonctionnement de la République.

Le premier rapporteur adjoint du FOSCIT, Hamlha Docksia Senghor, souligne que la situation politique demeure conflictuelle avec une absence de dialogue. "Nous, leaders des jeunes, des organisations de la société civile et artistes engagés, signataires de la présente déclaration, appelons les tchadiens dans leur ensemble à la sérénité et à une prise de conscience pour l'intérêt commun", affirme-t-il.

"La mort subite du président ldriss Deby Itno dans des circonstances non élucidées laisse les tchadiens perplexes. La mise en place d'un Conseil militaire de transition sans concertation préalable des forces vives de la nation et la dissolution des institutions constituent un coup de force que nous condamnons et rejetons fermement", relève Hamlha Docksia Senghor.

Le collectif des jeunes appelle à l'ouverture immédiate d'un dialogue inclusif sous l'égide de l'ONU pour définir les modalités de transition civile en vue de la tenue des élections libres et transparentes dans un bref délai. Les organisations demandent l'implication de la communauté internationale pour la tenue d'un dialogue inclusif et invitent tous les tchadiens à "se mobiliser et se tenir prêt pour dire non à la monarchisation et à la confiscation du pouvoir par la force".