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TCHAD

Tchad : "l’école est devenue un comptoir commercial et non pédagogique"


Alwihda Info | Par Mbainaissem Gédéon - 5 Juin 2022


N'Djamena - En prélude de dialogue national inclusif, les échanges se poursuivent avec des conférences-débats. Le CODNI à échangé le 3 juin à l’amphithéâtre de la Faculté des sciences humaines sur le thème : "comment refonder l’éducation au Tchad ?"


En présence de plusieurs invités et étudiants de la Faculté, les conférenciers Mahamat Seïd Farah, Marie Koumandial et Bamaye Mamadou Boukar ont animé les débats sur la refondation de l’école au Tchad.

Les conférenciers se sont penchés sur les défis, contraintes et enjeux de l’éducation tchadienne. Pour Mahamat Seïd Farah, chaque jour qui passe est une journée perdue pour l’éducation au Tchad. "Notre éducation est malade et nous avons beaucoup de médecins à son chevet. Est ce que les médicaments prescrits ça et là par ces différents médecins sont des bons médicaments ?", s'interroge-t-il. Il ajoute que le bilinguisme ne prospère pas l’éducation au Tchad par ce qu’il est politisé. "Il faut arrêter de le décréter pour ne pas frustrer ceux qui ont la vocation de l’enseignant", préconise Mahamat Seïd Farah. 

Bamaye Mamadou Boukar, président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves, affirme que l’école est devenue un comptoir commercial et non pédagogique. "Il y a des maîtres communautaires de la communauté et les maîtres communautaires de la rue imposés par nous mêmes. Comment l’école aura sa lettre de noblesse ?", s’insurge-t-il.

Marie Koumandial complète en disant que l’éducation a connu une meilleure progression par rapport aux années précédentes, sauf que la contribution des parents d’élèves est supérieure à celles de l’État est cela cause un problème.

Plusieurs suggestions et recommandations ont être faites par les participants et participantes pour réformer voire refonder l’éducation tchadienne.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)