Tchad : l’usage de la force envisagé pour étouffer la révolte à Faya ?

Après la convocation du premier ministre, du ministre de l'Administration du territoire et du gouverneur contesté de Borkou, le général Ismat Issaak Acheikh, par le président du Conseil militaire de transition (CMT), le général de corps d’armée Mahamat Idriss Deby Itno, il aurait été décidé de rétablir l’ordre par la force en tentant de déloger les manifestants campés à la place blanche de Faya Largeau.

Le gouverneur de la province de Borkou Issak Ismat devrait être rapatrié à Faya Largeau pour reprendre effectivement service.

La voix du dialogue

En cas d'usage de la force, les conséquences pourraient être désastreuses tant en terme de vies humaines que matériels, au moment où le Tchad amorce une transition politique après la mort du président Idriss Deby Itno dans des combats contre la rébellion du FACT.

L’option de la répression des manifestants envisagée par le président du Conseil militaire de transition lors de cette rencontre de concertation avec le gouvernement pourrait sérieusement avoir des conséquences néfastes sur la crédibilité du dialogue national en cours de préparation au Tchad.

Une intervention musclée des forces de l’ordre pourrait occasionner des pertes en vie humaine qui pourraient saper la cohésion nationale et la paix sociale. L’option d’un dialogue avec les contestataires mènera vers la résolution pacifique de ce mouvement de révolte plutôt que d’opter pour un usage disproportionné de force afin de faire étouffer un mouvement de contestation pacifique.