Tchad : les enfants se prennent en charge avec des petits commerces

La pauvreté de famille est l'une des principales causes qui pousse certains enfants à pratiquer des petits commerces par nécessité de se nourrir et de subvenir aux besoins des parents.

Le commerce est pour eux la seule option d'avenir, à défaut de pouvoir suivre une scolarité sereine. Et pourtant, la Convention internationale des droits des enfants interdit à chaque enfant toute forme de travail infantile et garantit à chaque enfant de grandir dans un environnement qui le protège de la maltraitance et l'exploitation.

Le travail des enfants est parfois encouragé par certains parents. Souleymane Oumar explique avoir "réussi dans la vie sans passer par l'école". Par contre, d'autres parents regrettent de voir leurs filles et garçons abandonner l'école au profit du commerce.

Père de famille, Moussa justifie cette pratique de débrouillardise par le manque de moyens financiers. Aucun enfant ne décide d'emprunter le chemin d'une activité économique au détriment de ses études. À cette situation, les parents et l'État sont interpellés.

Le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection de l'enfance doit prendre ses responsabilités en sensibilisant les parents sur les droits et la protection des enfants, tout en trouvant des solutions adaptées pour ne pas que la pauvreté soit un rempart pour les études.

Beaucoup de parents ignorent encore leurs responsabilités face à l'éducation des enfants. Par habitude, ils mettent tout sur le dos de Dieu "Allah y rabbi". Si l'enfant doit devenir un cadre demain et servir son pays, il doit nécessairement par l'éducation.