Tchad : réaction de Succes Masra suite à sa rencontre avec le chef de l'État

Le président des Transformateurs Dr. Succes Masra a déclaré mardi que le président de la République a "accepté" de les recevoir pour "parler de l'avenir", suite à un courrier d'octobre 2019. Entouré de deux membres de son parti, Dr. Succes Masra a échangé avec le chef de l'État Idriss Deby pendant près de deux heures.

"Nous sommes venus porter à la fois cette demande de changement, cette demande de s'occuper de la vie des tchadiens, de l'avenir", a affirmé Dr. Succes Masra qui a évoqué "la nécessité de transiter d'une certaine manière vers un nouveau Tchad". Selon lui, "ça ne peut pas se faire sans un dialogue inclusif avec tous les tchadiens".

D'après le leader des Transformateurs, des propositions seront transmises au chef de l'État après des consultations :

"Ça ne peut pas se faire si on continue comme avant. Et donc nous avons proposé au Maréchal la nécessité de dialoguer avant les élections présidentielles. Il nous a écouté, nous a donné des conseils et nous a demandé de lui transmettre par écrit ces éléments qui ne seront pas seulement le résultat de nos intelligences mais aussi le résultat des intelligences de toutes les forces vives de la nation, à la fois ici à N'Djamena mais aussi de la diaspora. Il n'y a pas de revirement. Vous savez, Israël et Palestine discutent depuis plus de 20 ans. On est tous tchadiens. On a le bleu, jaune rouge, c'est avec ça que nous sommes venus voir le président de la République".

Dr. Succes Masra a précisé que la rencontre ne vise pas à obtenir un poste ou de l'argent :

"Vous nous connaissez. Il ne s'agit ni de se renier. Nous sommes venus chercher rien du tout, ni un poste, ni de l'argent. Nous sommes venus présenter les choses que nous avons écrit en français et en arabe. (...) Il n'y a pas de revirement, il n'y a pas de huis-clos".

Sur sa page Twitter, le ministre de la Communication Cherif Mahamat Zene a indiqué que "rien ne peut remplacer le dialogue pour discuter de l'intérêt supérieur de la nation". Il a félicité le chef de l'État pour cette "initiative salutaire".