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TCHAD

Tchad : un meilleur encadrement des enfants talibés s'impose


Alwihda Info | Par Abba Issa - 29 Juin 2021



Les enfants Mouhadjirines, encore appelés talibés, sont partout dans les pays du Sahel majoritairement musulmans. Au Tchad, la communauté musulmane représente plus de 52% de la population, faisant partie des pays du G5 Sahel confrontés au phénomène du terrorisme.

À Abéché comme partout dans les grandes villes du Tchad, l'on remarque que les rues sont envahies par des mineurs qui se livrent à certaines pratiques, notamment porter les paniers des femmes au marché pour être récompensés avec des pièces. Pourtant, les enfants doivent être dans leurs différentes écoles de formation appelées en arabe "Madrassa", où ils y suivent des cours sur le saint Coran ou les sciences islamiques. Force est de constater que ces apprenants, communément appelés Mouhadjirines, sont tous les jours dans les rues, lieux publics, restaurants ou encore à la recherche d'une condition un peu allégée en leur faveur.

Qu'est-ce qui pousse ces enfants à envahir tous ces différents lieux ? Certains enfants rencontrés, expliquent qu'ils sont obligés de se livrer à ces pratiques acerbes à cause de la faim, car les marabouts exigent d'eux une somme d'argent à la fin de la journée. Certains marabouts affirment que le nombre élevé d'enfants empêche certains encadreurs de prendre soin de tout le monde. De leur côté, les parents ne pensent pratiquement pas à leurs progénitures. Parmi ces enfants, il y a des orphelins et des enfants abandonnés volontairement par leurs parents et remis aux marabouts pour leur formation. Ce n'est pas tout, certains formateurs maltraitent ces apprenants, jusqu'à les enchaîner au prétexte qu'ils sont têtus.

Un enfant non éduqué devient un danger pour la société, mais aussi pour le pays car il peut être rapidement une proie pour les personnes de mauvaise foi. Les parents doivent donc prendre leurs responsabilités, mais aussi et surtout, l'État en premier lieu, le développement d'un pays passant par l'éducation. Certaines villes du pays accueillent des étrangers qui ont fui la guerre, pour trouver refuge au Tchad. Ils se lancent dans la mendicité toute la journée. Les partenaires du G5 Sahel doivent accompagner les pays concernés en investissant.
Voter des Lois contre la maltraitante des enfants ne permet pas de trouver des solutions à la base. Au finish, il serait judicieux que les États de la sous-région, particulièrement l'État tchadien, réglementent les centres d'apprentissage, puis contrôlent l'enseignement dispensé pour éviter les dérapages en une idéologie. Faut-il délocaliser les centres qui sont en pleine ville pour éviter la mendicité ? C'est une piste à étudier.



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