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Tchad: une carence périlleuse pour l'avenir du pays


Alwihda Info | Par - Җ€BIЯ - - 3 Avril 2008


Loin de nous l'idée de favoriser la guerre, nous nous posons seulement la question de savoir pourquoi les autres composantes ne sont pas associées aux Goranes et aux Arabes? Selon certains, leur refus de s'associer aux Goranes et aux Arabes dans les combats procéderait des propos malsains que ces derniers auraient tenus à l'égard des autres. En d'autres termes et toujours selon cette hypothèse, les Goranes et les Arabes auraient traité les autres de "zourga". Nul doute de l'esprit malsain de ceux qui cherchent à semer la zizanie et créer davantage de divisions au sein des familles tchadiennes déjà atomisées depuis l'avènement du pouvoir du Mps.


Tchad: une carence périlleuse pour l'avenir du pays

Par Dr Djimé Adoum, tchadnews.info

Jeudi 3 avril 2008 : Tchad - une carence périlleuse pour l'avenir du pays
Par Dr Djimé Adoum, tchadnews.info

A l'allure où les choses vont, le pays risque de ne plus s'en sortir. C'est du moins ce que veulent nous faire croire les fossoyeurs de la république. Nous refusons et ne désarmons pas. Nous allons donc essayer de mettre les points sur les "I", sachant bien sur que nous ne détenons aucunement la vérité. Rappelons que la vérité est du domaine exclusif de Dieu Tout Puissant.

Nous avons appris, et c'est depuis belle lurette, que tout le monde parle de la reprise imminente des hostilités. En d'autres termes, la guerre reprend et il va y avoir des morts. Ces morts seront des tchadiens, même si le Premier Ministre Kassiré, le ministre Allam-mi et les généraux du Président Deby veulent nous faire croire le contraire. Nous ne nous attarderons pas sur ce que le gouvernement tchadien entend par la définition de « mercenaire » dans la mesure où elle est utilisée pour des fins mafieuses. Si mercenaires il y a, il n'est pas du tout exclu de traiter les combattants du Dr Ibrahim Khalil comme tels. Ceux-là sont reconnus soudanais mais combattent aux côtés du pouvoir de Ndjamena.

Cependant et en nous éloignant de ce type de jeu dans lequel les machines politique et militaire et politico-militaire veulent nous entrainer, il se passe quelque chose de très grave. La guerre a repris et les communiqués maladroits et morbides n'ont pas tardé à tomber. Nous apprenons aussi qu'il y a discordance au sein de l'alliance dite nationale et que les combats qui ont eu lieu ce mardi à Addé n'auraient engagé que les Goranes et une partie des Arabes. En d'autres termes, les autres composantes de la société tchadienne qui sont dans le maquis ne seraient ni de loin ni près concernées par ces combats. Nous savons bel et bien qu'il y a beaucoup de non Goranes et non Arabes dans les buissons. Tous réclament le départ de l'occupant du palais rose.

Loin de nous l'idée de favoriser la guerre, nous nous posons seulement la question de savoir pourquoi les autres composantes ne sont pas associées aux Goranes et aux Arabes? Selon certains, leur refus de s'associer aux Goranes et aux Arabes dans les combats procéderait des propos malsains que ces derniers auraient tenus à l'égard des autres. En d'autres termes et toujours selon cette hypothèse, les Goranes et les Arabes auraient traité les autres de "zourga". Nul doute de l'esprit malsain de ceux qui cherchent à semer la zizanie et créer davantage de divisions au sein des familles tchadiennes déjà atomisées depuis l'avènement du pouvoir du Mps.

Nous savons bien qu'il y a des insuffisances et des lacunes dans notre tissu socio-politico-ethnique. Mais le Tchad n'est pas la propriété des goranes, des arabes, des zaghawa, hadjarai, ouaddaien, boulala, kanembou, tama, sara, massa, ngambaye, kabalaye etc. Le Tchad est le patrimoine commun de tous les tchadiens et doit exister en tant que nation juste et paisible permettant et garantissant à tous ses citoyens un espace de paix, de bonheur, de justice, d'égalité et de bien-être. Toute autre tentative de division, quelque soit son origine (brousse ou cité), n'est qu'une tentative périlleuse pour l'avenir du pays.

Que des ralliements aient lieu, se préparent et sont avancés à tel point où les filstons du Président Deby sont prêts à rejoindre Tonton (Timan et Tom à l'image de Bouyebri et de Dillo), ou que d'autres arabes (tels que le Dr Aldjinedi, Dr Ben Barka et le Dr Alfal), ou les ouaddaiens de Adouma Hassaballah s’apprêtent eux-aussi à réintégrer le bercail, n'est pas surprenant. Ce qui se passe au Tchad trouve ses racines dans les intentions mercantiles et en déphasage avec une idéologie de l'établissement d'un état de droit. Les dernières 48 années ne nous prouvent pas le contraire. Que les tètes pensantes des couches tchadiennes arrêtent de nous entrainer vers ces manquements. Personne ne nous démontrera le contraire quand à la présence de toutes les composantes nationales dans le gouvernement ou parmi les politico-militaires. A cet effet, les enjeux ne résident pas au niveau de la tribu mais au manque grave de compréhension de ce que c'est qu’un Etat juste, équitable et prospère pour tous les citoyens.

Si l’utilisation de ce concept de "zourga" arrivait à se confirmer, il nous semble opportun de demander à ceux qui l'ont utilisé de nous en donner la définition. Car noirs sont tous les tchadiens qu’ils soient arabes, goranes, zaghawa, hadjarai, ouaddaien, boulala, kanembou, tama, sara, massa, ngambaye, etc. en tout cas dans notre acception de ce concept. Que certains soient plus clairs ou plus noirs n’enlève rien au fait que tous les tchadiens sont d’abord des noirs africains.

Nous attendons que ceux qui auraient traité les autres de « zourga » et si cette hypothèse se confirmait, qu’ils nous fassent part de leur définition et nous verrons de quoi sont faits les divers mouvements par rapport à cette définition. Nous gageons que démarquer les membres des divers mouvements sur le critère d'un zourga posera de sérieux problèmes. Il faut que les uns et les autres comprennent que le problème du Tchad est ailleurs et arrêtent de nous amuser par leur ignorance.





Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)