Tchad : une proposition visant à ériger les chefs traditionnels en juges de paix

La 2ème conférence de la chefferie traditionnelle a pris fin la semaine dernière à N'Djamena, en présence du ministre chargé de la réconciliation nationale et du dialogue, Acheikh Ibni Oumar. Les participants ont mené une réflexion sur la préparation du dialogue inclusif. Les débats ont notamment porté sur la sécurité, la paix et le vivre ensemble.

Dans leurs recommandations, les participants suggèrent de prendre un acte érigeant les chefs traditionnels en juge de paix et de transformer leurs goumiers en une police rurale. Ils préconisent également d'accorder aux chefs traditionnels le pouvoir de gérer les conflits fonciers, les impliquer dans la sensibilisation de la population sur les idéaux de la paix et de la cohabitation pacifique, et de modifier la Loi organique n°13 portant statut et attributions des autorités traditionnelles en vue de conférer le statut d’administrateurs aux sultans et chefs de canton.

"Nous avons manifesté notre volonté d'accompagner le Conseil militaire de transition et le gouvernement pour garantir la paix et la stabilité", selon le sultan du Baguirmi Mbang Hadji Wolli.

Le président de l’association des autorités coutumières et traditionnelles du Tchad, Tamita Djidingar, a souligné que les chefs traditionnels connaissent leurs populations mieux que quiconque, et ont toujours joué un rôle majeur.