Tchad : une unité pour stimuler les cœurs à l'HGRN

Nombreux sont les Tchadiens qui meurent de pathologie cardiaque. Les rares survivants déboursent des millions pour se faire soigner à l'étranger. Dorénavant, ils « pourront économiser de l'argent et être entourés des membres de leur famille », rassure le directeur général de l'hôpital général de référence nationale (HGRN), Dr Saleh Abdelsalam.

En effet, une unité de pacemaker est désormais à la portée des patients dans cet hôpital. Dr Kodbesse, l’un des survivants témoigne : « Chaque fois, je vois du noir devant moi. La nuit, je ne dors pas. Au contraire, c'est au boulot que je dors jusqu'à la fin de la journée. Mais depuis que je suis opéré, je dors jusqu'à rêver même ». Pour sa part, l'ancien député Mahamat se rend chaque année à Yaoundé pour contrôler le pacemaker. Il se souvient bien de la dernière fois où les cardiologues et urgentistes tchadiens lui ont demandé d'aller d'urgence à Yaoundé, « sous peine de mourir », parce qu'ils n'étaient pas assez outillés pour lui offrir un sourire.

Aujourd'hui heureusement, Dr Kodbessé travaille jusqu'à la fin de la journée sans dormir au bureau. L'ex-député Mahamat quant à lui, « peut tout faire ». Il accepte de « vivre avec cet appareil que de mourir », même si les membres de sa famille, y compris des « intellectuels », s'opposaient au pacemaker. Une opposition qui n'est visiblement qu'un préjugé. Le Pr Mouanodji Mbaissouroum, chef de service cardiologie, regrette ce « problème psychologique ».
Ce regret est partagé par Dr Tchibkéré Jonas, président de l'Association « Un cœur, un rythme, une vie ». Seulement, 5 patients sur 15 ont accepté l'implantation du pacemaker. Cala étant, le Dr Tchibkéré appelle vivement à se passer de ces préjugés.