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COMMUNIQUE

Victoire des femmes djiboutiennes en grève de la faim pour dénoncer les viols des femmes par les soldats à Djibouti


Alwihda Info | Par Comité des femmes Djiboutiennes contre les viols et l'impuni - 18 Mai 2016


Les femmes djiboutiennes ont réussi à faire connaître au monde entier les viols des femmes Afars commis par les soldats à huis clos et en toute impunité dans les régions du Nord et du Sud-ouest où opère les résistants du FRUD. Elles ont permis grâce à leur grève de la faim à Paris et à Bruxelles à faire adopter une résolution au Parlement européen le 12 mai dénonçant non seulement les viols des femmes, mais aussi le massacre de Buldhuqo, les arrestations arbitraires, les tortures, et le blocus contre les districts d'Obock, de Tadjourah et de Dikhil. Le parlement européen a demandé l'ouverture d'une enquête internationale, sur toutes ces exactions et sur les viols des femmes Afar


Suspension de la grève de la faim des femmes djiboutiennes


Comité des Femmes Djiboutiennes contre les Viols et l’Impunité
COFEDVI
[email protected]

Téléphones 00 32 465 48 00 45 – 00 32 465 123 563

Communiqué de presse

Succès de la grève de la faim des femmes djiboutiennes en Belgique.

Une résolution du parlement européen sur la situation des droits humains à Djibouti
a été votée, dénonçant pour la première fois les viols et leur impunité.

Les 10 femmes djiboutiennes qui avaient cessé de s’alimenter depuis le 25 avril 2016 dans la commune de St Josse, à Bruxelles ont décidé de suspendre, leur grève de la faim samedi14 mai .

Elles ont obtenu des résultats tangibles, la grève de la faim ayant permis l’adoption d’une résolution d’urgence du parlement européen sur les graves violations des droits humains et notamment des droits des femmes.

Ces 10 femmes ont mené courageusement cette lutte difficile pendant 20 jours.

Période au cours duquel de nombreux parlementaires Bruxellois et flamands, ainsi que des députés européens, un ancien ministre, des associations et des personnalités de la société civile ont exprimé leur soutien et leur solidarité aux grévistes de la faim, en leur rendant visite.
Des nombreuses associations aux côtés du Comité des Femmes Djiboutiennes contre les Viols et l’Impunité, en premier lieu, les femmes socialistes kurdes, l’association Bruxelles Vivre Ensemble et Femmes Solidaires qui ont accompagné les femmes djiboutiennes tout au long de leur action et relayé la parole des femmes djiboutiennes ont permis de faire entendre leurs revendications dans la capitale de l’Europe.

Grâce à leur détermination, les 10 grévistes de la faim ont obtenu :

- Que la situation d’atteinte aux droits humains et les intolérables viols et violences à l’égard des femmes à Djibouti soient révélée au monde et dans les plus hautes instances européennes où pour la 1ère fois le parlement européen: « dénonce avec fermeté les viols qui auraient été commis par des soldats djiboutiens contre des civils et qui ont été signalés par diverses ONG »

- Qu’une enquête internationale soit diligentée sur les actions de l’armée: le parlement européen «invite les Nations unies à enquêter sur la situation des droits humains à Djibouti, en particulier la situation des femmes dans ce pays »

- La question des violences faites aux femmes, notamment les viols et les difficultés de l’accès à la justice des victimes a été évoquée au parlement régional Wallon à travers une question orale au Président du gouvernement Wallon.

- Une résolution du Parlement Bruxellois est en projet.

Grâce aux relations nouées lors des visites et le travail de proximité des militantes, un Comité de soutien aux grévistes de la faim s'est constitué.
Nous vous informons que nos prochaines actions se mèneront auprès de certains États membres de l’UE, des démarches ont été déjà entreprises auprès de Pays bas, de l’Italie, le Danemark et la Suède.

Les Comités de suivi des plaintes France et Belgique se constituent en comité européen de suivi. Au sein de ce comité européen, Aïcha Dabalé assurera la coordination pour le Cofedvi France, Belgique et Suède.

Nous remercions toutes celles et tous ceux, les citoyen/nes, les associations, les ONG, les partis politiques, les journalistes qui ont aidé à faire entendre le message des djiboutiennes; pour les soutiens apportés aux causes des femmes djiboutiennes.

Bruxelles, le 14 mai 2016



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)