Qu’est-ce que la Sociologie ?


Rédigé le Jeudi 4 Juin 2015 à 10:40 |

FICHE DE LECTURE :
Norbert Elias, (1991), Qu’est-ce que la Sociologie ? Paris, éditions de l’aube, Coll. 227 pages.



Norbert Elias est un écrivain et sociologue allemand, né le 22 juin 1897 à Breslau, mort le 1er août 1990 à Amsterdam. Il est l'auteur d'un ouvrage majeur de sociologie historique, Sur le processus de civilisation, paru, en France, en deux volumes, La Civilisation des mœurs et La Dynamique de l’Occident[1].


1/ Les références bibliographiques[2]
Les livres de Norbert Elias traduits en français sont, dans l'ordre chronologique des éditions originales[] :
•La Société de cour (texte intégral) et Sociologie et histoire (inédit en français), Flammarion, 1985 (préface de Roger Chartier, traduction de Pierre Kamnitzer et Jeanne Etoré)
•Sur le processus de civilisation, traduit partiellement (manquent les pages 1 à 122) et publié en deux parties :◦La Civilisation des mœurs, Calmann-Levy, 1973, puis Pocket, 2002 (traduction de Pierre Kamnitzer)
◦La Dynamique de l’Occident, Calmann-Lévy, 1975, puis Pocket, 2003 (traduction de Pierre Kamnitzer)

•Logiques de l'exclusion : enquête sociologique au cœur des problèmes d'une communauté (avec John L. Scotson), Fayard, 1997, puis Pocket, 2001 (avant-propos de Michel Wieviorka, traduction de Pierre-Emmanuel Dauzat)
•Écrits sur l'art africain, Kimé, 2002 (traduction de Jean-Bernard Ouédraogo et Françoise Armengaud)
•Qu'est-ce que la sociologie ?, Pandora, 1981, puis Pocket, 2003 (traduction de Yasmin Hoffman)
•Du temps, Fayard, 1997 (traduction de Michèle Hulin)
•La solitude des mourants, Christian Bourgois, 1987, puis Pocket, 2002 (traduction de Sybille Muller et Claire Nancy)
•Engagement et distanciation : contribution à la sociologie de la connaissance, Fayard, 1993, puis Pocket, 1998 (avant-propos de Roger Chartier, traduction de Michèle Hulin)
•La Société des individus, Fayard, 1991, puis Pocket, 2004 (avant-propos de Roger Chartier)
•Sport et civilisation : la violence maîtrisée (avec Eric Dunning), Fayard, 1994, puis Pocket, 1998 (avant-propos de Roger Chartier, traduction de Josette Chicheportiche et Fabienne Duvigneau)
•Norbert Elias par lui-même (entretiens avec Arend-Jan Heerma van Voss et Abram van Stolk), Fayard, 1991, puis Pocket, 1995 (traduction de Jean-Claude Capèle)
•Mozart : sociologie d'un génie, inachevé, Seuil, 1991 (traduction de Jeanne Etoré et Bernard Lortholary)
•Au-delà de Freud : sociologie, psychologie, psychanalyse, La Découverte, 2010 (présentation de Marc Joly, postface de Bernard Lahire, traduction de Nicolas Guilhot, Marc Joly et Valentine Meunier)



Introduction : Qu’est-ce que la sociologie ? tel est le titre du livre qui dévoile - avant même de le lire - l’objectif de l’auteur. Il s’agit bien d’expliquer ce que c’est la sociologie. Il a abordé la thèse de Auguste Comte, fondateur du positivisme, un des précurseurs de la sociologie. Il est l'auteur de la célèbre loi des trois états, selon laquelle l'esprit humain passe successivement par «l'âge théologique», par « l'âge métaphysique », pour aboutir enfin à « l'âge positif » admettant que la seule vérité accessible l'est par les sciences.[3] Une des thèses fondamentales de Comte est qu’il doit exister une relation constante entre deux opérations mentales : la synthèse théorique et l’empirisme.

Chapitre I : Sociologie – la thèse de COMTE
L’un des leitmotiv de la théorie de Comte : le travail scientifique repose sur la conjonction de la synthèse et de l’observation, de la théorisation et de l’empirisme. Il s’élève contre la philosophie des siècles précédents, celle du XVIIIème en particulier, dont les représentants s’étaient permis d’avancer des affirmations sans les soumettre à l’épreuve de l’examen systématique des faits. Comte explique pourquoi il insista si fréquemment sur le caractère positif, donc scientifique, de tout travail de recherche. Pour une introduction à la sociologie, Comte posa trois problèmes qu’il tenta de résoudre dans sa « philosophie positive » : 1) développer une théorie sociologique de la pensée et de la science ; 2) définir les rapports existants entre les trois domaines scientifiques les plus importants à son époque : la physique, la biologie et la sociologie ; 3) promouvoir dans le cadre de ce système scientifique, la relative autonomie de la sociologie par rapport à la physique et à la biologie, en s’appuyant strictement sur la nature différente de leur champ d’application, et de définir la démarche propre à chacune de ces sciences.
•D’une théorie philosophique de la connaissance à une théorie sociologique de la connaissance
•De la connaissance non scientifique à la connaissance non scientifique
•L’exploration scientifique des sciences
•La sociologie comme science relativement autonome
•Le problème de la spécialisation scientifique
Chapitre II : la sociologie comme chasseur de mythes
Le développement de l’image théorique que les hommes se font d’un objet à explorer est inséparable de l’évolution de l’image qu’ils se font de la méthode servant à l’exploration scientifique de cet objet. Et l’on peut alors comprendre que beaucoup d’hommes répugnent à admettre que la société qu’ils forment avec d’autres puisse être un complexe fonctionnel, relativement autonome par rapport aux intentions et aux buts des hommes qui la constituent.
Chapitre III : modèles de jeux
Jeu préliminaire : modèle d’interpénétration non normalisée
Modèles de jeux : modèles d’interpénétrations normalisées
Chapitre IV : caractère universel des sociétés humaines
De l’aptitude naturelle au changement chez l’homme en tant que constante sociale
La nécessité de nouveaux moyens de pensée et de langage
Critiques des catégories sociologiques
La série des pronoms comme modèle de configuration
Le concept de configuration

Chapitre V : relations d’interpénétration – problème des liens sociaux
Lien affectifs
Liens étatiques et professionnels
Evolution de concept de développement
Idéaux et science sociale
Chapitre VI : le problème de la nécessité des évolutions sociales
Une théorie de l’évolution sociale
Notes : 219- 222
Table des matières : 223

Résumé : J’ai cherché à lire cet ouvrage pour découvrir ce que c’est la sociologie. Mais je suis surpris lorsque l’auteur estime que la sociologie est menacée d’éclatement « aujourd’hui, la sociologie elle-même est menacée d’éclatement (p.56) .» Ce n’est pas ce que pensent les auteurs du livre « sociologie du droit et de la justice » qui reconnaissent que cette matière « aujourd’hui en plein essor[4].»




[1] http://fr.wikipedia.org/wiki/Norbert_Elias#Biographie

[2] http://fr.wikipedia.org/wiki/Norbert_Elias#Biographie

[3]https://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste_Comte


[4] DEPEUCH Thierry, DUMOULIN Laurence, Claire de GALEMBERT, (2014), Sociologie du droit et de la justice, Paris, Armand Colin, Coll. p.9