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TCHAD

Tchad : des rebelles du CCSMR extraits de prison vers une destination inconnue


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 19 Janvier 2019



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Le secrétaire général du Conseil du commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR), Mahamat Hassan Boulmaye et son porte-parole, Ahmat Yacoub Adam, ont été extraits ce samedi matin de leur cellule de la Maison d’arrêt de N’Djamena. Ils ont été conduits vers une destination inconnue après leur acheminement à la prison de N’Djamena intervenue, hier, vendredi 18 janvier, où Mahamat Hassan Boulmaye a pu s’entretenir avec quelques uns de ses proches, selon une source au sein de la Maison d’arrêt de N’Djamena recueillie par Alwihda Info.

Mahamat Hassan Boulmaye a été arrêté avec d'autres rebelles alors qu'il se trouvait aux environs d'Agadez, au Niger. Ces rebelles ont été extradés par les autorités nigériennes au Tchad en septembre 2017. Les autorités tchadiennes, en transférant le leader charismatique du CCSMR dans la cellule de la Maison d’arrêt, veulent tendre la main à ce mouvement rebelle afin de les amener à la négociation pour enterrer la hache de la guerre, et surtout contenir les menaces que représentent d’autres mouvements rebelles hostiles au régime du président Deby dans la partie septentrionale.

Certains cadres militaires et politiques du CCSMR seraient de connivence avec les services de renseignements du Tchad, ce qui serait à l’origine de nombreuses dissensions internes ayant engendrées plusieurs défections. La présence du CCSMR dans la partie méridionale de la Libye serait perçue comme un obstacle à l’évolution d’autres mouvements rebelles plus hostiles au régime.

Le Tchad reproche à Hassan Boulmaye « beaucoup de choses », affirme une source, sans plus de précision. Par le passé, Ndjamena, qui refuse de parler de rébellion, a accusé le mouvement de recevoir de l'argent du Qatar et de se livrer à des trafics en tous genres. Mais en août dernier, le CCSMR avait revendiqué un attentat qui avait couté la vie à plus de 12 soldats tchadiens.

En Libye, le groupe d’Hassan Boulmaye est accusé d'activités de mercenaires pour le compte des extrémistes. En juin dernier, un panel d'expert sur la Libye avait fourni un rapport à l'ONU. Il confirme l'implication des « mercenaires tchadiens et soudanais » dans des activités criminelles comprenant le trafic d'êtres humains et de drogues.

En janvier 2017, le Tchad avait annoncé la fermeture de ses frontières avec la Libye pour faire face des trafics.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)