Les contraintes familiales et l’inactivité des femmes marocaines

Mercredi 22 Juillet 2015

En raison des contraintes familiales, plus de 53% des jeunes femmes inactives ne peuvent pas travailler… C’est ce qui a été révélé par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) qui a réalisé une étude sur la participation des jeunes femmes au marché du travail au Maroc.


L’étude avait pour objectif de répondre à la question suivante : « Pourquoi la participation des femmes au marché de travail est-elle si basse au Maroc et dans les pays du Maghreb ? ». Elle s’est basée sur des chiffres du Haut-commissariat au plan (HCP), de la Banque mondiale ou encore du ministère de l’Education nationale.


Selon ses résultats, 100.000 femmes actives se reconvertissent annuellement en femmes au foyer. 12.5% des jeunes femmes inactives sont sans emploi à cause de leurs parents qui les privent de leur droit à travailler, tandis que 33.2% n’exercent pas de métier en raison du refus de leur mari.


Grosso modo, 45.5% des jeunes femmes inactives le sont en raison de l’opposition familiale, tandis que 30.34% n’arrivent pas à travailler et se consacrer à leur ménage en même temps, et privilégient de s’occuper de leur foyer.


Les jeunes femmes qui ont fait des études supérieures ne sont que 37% à être inactives, contre 81% pour celles qui ont achevé leur études secondaires et 93% pour les détentrices d’un certificat d’études primaires.


L’étude de la JICA a également révélé que 60% des marocains estiment qu’une femme au foyer tire autant de satisfaction qu’une femme active. 29% des hommes sondés s’opposent à cette opinion.


Lorsqu’une mère travaille, cela a une influence négative sur l’éducation de son ou ses enfants. C’est ce que pensent 64% des marocains, au moment que 54% pensent que les hommes font de meilleurs managers que les femmes.
 




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Salma Boughanbour
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