Des hommes armés suspectés d’appartenir à Boko Haram ont ouvert le feu sur un convoi militaire et blessé quatre soldats dans l’Etat de Kogi, dans le centre du Nigeria, a déclaré à l’AFP une source militaire nigériane.
Le convoi de 850 soldats, membres de deux formations militaires venues de Benin City (sud), est tombé dans une embuscade dimanche soir près de la ville d’Okene alors qu’il se rendait à Lokoja, la capitale de l’Etat de Kogi.
«Le convoi avait dépassé Okene quand il a été pris sous des tirs venus des deux côtés de la route, par des assaillants que nous soupçonnons être des terroristes de Boko Haram», a dit à l’AFP cette source, qui a a requis l’anonymat car elle n’était pas autorisée à parler de l’incident.
«Les soldats ont repoussé l’attaque mais quatre d’entre eux ont été touchés et sont à l’hôpital de Lokoja», a-t-elle dit.
Selon cette source, des informateurs au sein de l’armée pourraient avoir renseigné les assaillants sur ce mouvement de troupes, supposé être confidentiel.
Plusieurs accusations de trahison ont déjà été lancées par le passé, des opérations de contre-insurrection de l’armée nigériane ayant été sabotées par des combattants de Boko Haram disposant d’informations confidentielles.
C’est la seconde fois que des troupes tombent dans une embuscade dans la région.
Les combats continuaient mardi entre les insurgés de Boko Haram, qui assiègent la ville de Konduga, dans l’Etat de Borno (nord), et les troupes nigérianes, a ajouté la source
«Après trois heures d’intenses combats, les troupes nigérianes ont repoussé un groupe armé composé de 100 terroristes de Boko Haram», avait annoncé vendredi le colonel Timothy Antigha, porte-parole de l’armée.
Il avait ajouté que les insurgés avaient subi de lourdes pertes.
Konduga, une importante ville située sur la route Maiduguri-Bama, a déjà subi dans le passé des attaques qui ont provoqué la mort de nombreux habitants et la destruction de plusieurs centaines de maisons.
AFP