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TCHAD

Tchad : Que sait-on de la nouvelle réforme sur le baccalauréat ?


Alwihda Info | Par ATPE - 19 Mai 2015



Il s’est tenu le jeudi, 14 mai 2015, un Conseil Ordinaire des Ministres, sous la présidence de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, dûment mandaté par

Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Président du Conseil des Ministres. Le Conseil a examiné et adopté deux projets de décrets et suivi deux communications : une communication du Ministre Secrétaire Général du Gouvernement assurant l’intérim du Ministre Délégué à la Présidence Chargé de la Défense Nationale, relative à l’engagement de nos forces au Cameroun et au Nigeria, et une communication du Secrétaire d’Etat aux Finances et au Budget Chargé des Microcrédits relative au mouvement de grève lancé au Ministère des Finances et du Budget.

A l’ouverture du Conseil, Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, a fait observer une minute de silence à la mémoire du Général Mahamat Ali Abdallah Nassour, Président du Conseil Economique et Social, décédé le 12 mai 2015 à Paris, en France.

Au titre de l’examen des projets de textes, le Conseil a examiné et adopté un projet de décret portant Code de Déontologie Médicale en République du Tchad, présenté par le Ministre de la Santé Publique. Ce projet de décret portant Code de Déontologie Médicale a été lancé par les médecins réunis en congrès ordinaire de l’Ordre National des Médecins du Tchad en 1994 à N’Djaména. Il s’agit d’une mise à jour du décret n°55-1591 du 28 novembre 1955 portant Code de Déontologie Médicale. Cette mise à jour permettra donc d’adapter les règles professionnelles du métier aux contextes sociaux, juridiques et scientifiques de l’heure. Cette adaptation reste intégrale dans les principes traditionnels régissant la pratique médicale. La philosophie de base reste identique. Les nouveaux médecins prêtent le serment d’Hippocrate. Ce serment a déjà été établi il y a près de 26 siècles sur des règles toujours valables qui sont : probité, dévouement du médecin qui doit préserver la vie, secret médical, ne pas nuire, respecter les malades, leurs intérêts, la vie privée et être juste. Les dispositions réglementaires du Code de Déontologie Médicale sont subordonnées à la Constitution et aux lois de la République. Comme les autres citoyens, les médecins sont soumis aux lois concernant le respect de la vie et le secret professionnel, mais le bon fonctionnement de leur corps professionnel nécessite des règles spécifiques. Le principe d’innovation est que le présent Code accentue l’affirmation des droits des malades, la nécessité de les informer et les protéger. Il prend en compte l’élargissement du médecin au-delà des soins traditionnels pour promouvoir la santé publique, que cela concerne le respect de la vie, le principe de la liberté reconnu au malade pour choisir son médecin, les qualités exigibles du médecin que sont le devoir d’équité, la solidarité entre les médecins.

Au titre du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Conseil a examiné et adopté un projet de décret portant réorganisation de l’examen du baccalauréat de l’enseignement secondaire général et technique. En application de la feuille de route arrêtée au Séminaire Gouvernemental tenu à Douguia du 9 au 10 mai 2014 et en particulier sur la mesure consistant à mettre en place un système performant d’organisation du baccalauréat tchadien. Les innovations proposées à compter de cette année 2015 : une session avec deux groupes d’épreuves écrites. Tous les candidats composent le premier groupe d’épreuves. Pour le second groupe d’épreuves, sont concernés seuls les candidats ayant obtenu une moyenne comprise entre 8,5 sur 20 et 10 sur 20. A cet effet, il est proposé qu’à compter de cette année, le résultat attendu de cette réforme est d’arriver à repêcher les meilleurs élèves qui doivent prendre dans l’ancien système avec, pour certains, la moyenne de 9,5 sur 20 alors que pédagogiquement, cette catégorie d’élèves peuvent bien entamer des études supérieures. Cette réforme vise également à débloquer le goulot d’étranglement au niveau des classes de Terminale et permettre de réduire progressivement les effectifs. Par ailleurs, les candidats ajournés à l’issue de la session du baccalauréat, reçoivent, s’ils ont obtenu pour l’ensemble des épreuves, une moyenne au moins égale à 8 sur 20, un certificat de fin d’études secondaires. Ce certificat est établi par l’ONECS (Office National des Examens et Concours du Supérieur : ndlr) et il leur est délivré par le Ministère de l’Education Nationale.

Au titre des communications : la communication du Ministère Délégué à la Présidence de la République Chargé de la Défense Nationale et des Anciens Combattants, relative à l’engagement militaire au Cameroun et au Nigeria. Cela fera bientôt quatre mois que nos forces de défense et de sécurité ont franchi les frontières nationales afin d’apporter leur appui aux armées sœurs du Cameroun, du Nigeria dans la lutte acharnée contre la nébuleuse terroriste Boko Haram dont le développement menaçait gravement et directement les intérêts vitaux de notre pays. Préalablement à cette intervention courageuse décidée par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Chef Suprême des Armées, l’Assemblée Nationale a été convoquée en session extraordinaire le 14 janvier 2015 dans le but d’être informée par un message du Président de la République, en conformité avec les alinéas 2 et 3 de l’article 123 de notre Constitution. Faisant suite au message du Chef de l’Etat, l’Assemblée Nationale vote à l’unanimité la résolution n°01/AN/2015 en sa séance plénière du 16 janvier 2015, pour apporter son soutien inconditionnel à cette décision. Dès le lendemain, c’est-à-dire le 17 janvier 2015, nos forces faisaient mouvement vers le théâtre des opérations.

Aux termes de l’alinéa 4 de l’article 123 de notre Loi Fondamentale, lorsque la durée de l’intervention excède quatre mois, le gouvernement soumet sa prolongation à l’autorisation de l’Assemblée Nationale. L’objet de la présente communication consiste, par conséquent, à permettre au gouvernement de délibérer de la question en Conseil des Ministres avant d’en saisir la Représentation Nationale pour recueillir l’autorisation requise. En effet, après quatre mois d’engagement marqué par de rudes combats, nos forces de défense et de sécurité ont hissé à son paroxysme la légende du soldat tchadien. Ainsi, de lourdes pertes ont été infligées à l’ennemi, plusieurs localités ont été libérées, pacifiées, remises sous le contrôle des forces régulières amies, d’importants matériels ont été détruits ou récupérés. Bref, la secte Boko Haram, qui terrorisait toute la région et dont l’expansion paraissait irrésistible, a subi indiscutablement un coup d’arrêt grâce à l’engagement de nos forces. Ces victoires éclatantes ont été obtenues non sans un prix considérable du côté de nos forces qui ont perdu 71 soldats pendant que 416 autres étaient blessés. Toutefois, si la secte a subi des revers qui en limitent la menace, celle-ci n’est pas définitivement résorbée dans la mesure où les résidus terroristes se sont repliés dans leurs derniers retranchements et doivent être traités pour que les objectifs définis au début de notre engagement soient totalement réalisés. C’est pourquoi, dans un contexte marqué par l’alternance au sommet de l’Etat nigérian et par une mobilisation inédite des pays membres de la CBLT (Commission du Bassin du Lac Tchad : ndlr), l’engagement de nos forces doit être prolongé jusqu’à l’éradication de la menace représentée par les hommes d’Abubacar Shekau.

Aux termes de la communication du Ministre Secrétaire d’Etat aux Finances et au Budget, une grève sèche a été déclarée au niveau de ce Ministère réclamant des indemnités et bonus. Pendant que les salaires réguliers des fonctionnaires n’ont pas été payés, le gouvernement trouve que cette réclamation n’est pas venue au bon moment. C’est pourquoi, il a été demandé au Ministère des Finances et du Budget de continuer le dialogue avec la centrale syndicale de ce Ministère de manière à arrêter cette grève à ce moment précis où le pays en a le moins besoin.

Commencé à 10h, le Conseil à pris fin à 11h10.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)