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700 millions de dollars pour la mission internationale de soutien au Mali


Alwihda Info | Par - 28 Janvier 2013


Une réunion de donateurs doit s’ouvrir mardi 29 janvier à Addis-Abeba (Éthiopie) pour financer le déploiement de la force africaine au Mali et la rénovation de l’armée malienne.


Alors que les soldats français et maliens ont pris lundi 28 janvier le contrôle des accès et de l’aéroport de Tombouctou, dans le nord du Mali, dirigeants internationaux et africains doivent se réunir mardi 29 janvier à Addis-Abeba. La capitale éthiopienne accueille, au lendemain d’un sommet de l’Union africaine (UA), une conférence des donateurs destinée à financer le déploiement de la force africaine au Mali et la restructuration de l’armée malienne.
ÉVALUER LES BESOINS DE LA MISSION AFRICAINE

La Misma (Mission internationale de soutien au Mali) doit faire l’objet des discussions d’Addis-Abeba. Quels sont les besoins immédiats de la force africaine dont le déploiement a été autorisé par la résolution 2085 du conseil de sécurité de l'ONU en décembre ? Commandée par un général nigérian, Shehu Abdulkadir, la Misma doit compter 5 700 hommes à terme, ont décidé samedi 26 janvier les chefs des états-majors ouest-africains, dont les contingents doivent former le gros de la Misma.

Un état des besoins, sur l’année, de la Misma et de l’armée malienne a été élaboré par l’UA et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à destination des donateurs, mais le montant de la contribution n’a pas été révélé publiquement. Selon des diplomates, un pré-document soumis aux pays donateurs chiffre à environ 700 millions de dollars ces besoins, englobant le déploiement de la Misma d’une part, et l’effort de recomposition, de restructuration et de formation de l’armée malienne d’autre part.
UN APPEL À LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE

Le manque de ressources financières et logistiques handicape sérieusement le déploiement de la Misma, mise sur pied depuis plusieurs mois par la Cédéao pour venir en aide aux forces maliennes face aux groupes islamistes armés qui ont pris le contrôle de la moitié nord du pays mi-2012. Seuls 2.000 soldats africains au total ont pour l’heure été acheminés au Mali ou au Niger voisin.

Mais c’est la France, et les 2500 hommes de l’opération Serval, appuyée par les forces maliennes, qui mène l’offensive militaire sur le terrain depuis le 11 janvier. Or, explique Jakkie Cilliers, directeur exécutif du centre de réflexion basé à Pretoria International Strategic Studies (ISS), "un engagement substantiel est indispensable" de la part des pays donateurs.

"Tout le monde sait que les ressources sont limitées partout dans le monde, mais il s’agit d’une priorité, pour l’Europe en particulierCe qui se passe au Mali menace toute l’Afrique de l’Ouest, a des conséquences profondes pour l’Europe et je pense que les objectifs seront atteints", a estimé Jakkie Cilliers interrogé par l’Agence France-Presse.
DES CONTRIBUTIONS DE TOUTE NATURE

Pour l’instant, le commissaire européen au Développement Andris Piebalgs qui représentera l’Union Européenne à Addis-Abeba, a déjà promis 50 millions d'euros pour la Misma. Londres a de son côté indiqué envisager d’entraîner la Misma et de fournir une aide logistique.

Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a par ailleurs demandé d’urgence vendredi 25 janvier une aide "temporaire" – acheminement de troupes, médicaments, rations alimentaires… – à l'ONU, sur son budget du maintien de la paix, afin de permettre à la Misma de se déployer rapidement.

L'ONU, l’UE, la France, le Royaume-Uni, les États-Unis et le Japon seront présents à la conférence d’Addis-Abeba, ainsi la plupart des chefs d’États africains de la Cédéao. La France sera représentée par son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. La Croix

voir notre dossier sur le Mali

 
NATHALIE LACUBE  

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