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ANALYSE

BURKINA FASO : QUELLE TRANSITION ?


Alwihda Info | Par Madame Mame Madior BOYE, Magistrat - 4 Novembre 2014


Certes, personne n’a le droit de dicter au peuple burkinabé ce qu’il doit faire. Mais la Communauté Internationale, l’Union Africaine et la CEDEAO en particulier, ont le devoir, avec des propositions concrètes, d’assister et d’accompagner ce pays dans cette transition qui devra être pilotée par le Gouvernement d’union nationale avec toutes les forces vives.


BURKINA  FASO : QUELLE  TRANSITION ?
Beaucoup de bonnes volontés appellent, depuis la chute du Président Blaise Compaoré, à une transition civile ou, plus précisément, au retour à l’ordre constitutionnel normal. Autrement dit au respect de la Constitution qui prévoit, en cas d’empêchement définitif du Chef de l’Etat, que c’est le Président de l’Assemblée Nationale qui le remplace et que des élections sont organisées dans un délai déterminé. Concrètement, pour le remplacer, celui qui était Président de l’Assemblée jusqu’au départ du Président Compaoré devrait pouvoir être désigné par les différentes parties prenantes qui s’entendraient en même temps pour former un Gouvernement d’union nationale avec un Premier Ministre consensuel, pour organiser – autant que possible dans les délais légaux – des élections transparentes et apaisées.
Etant entendu que dans cette atmosphère encore tendue, l’Armée aura à jouer un rôle capital qui est le sien, à savoir : protéger les Institutions, maintenir l’ordre et la paix dans le respect des droits et libertés, assurer la sécurité des personnes et des biens.

Certes, personne n’a le droit de dicter au peuple burkinabé ce qu’il doit faire. Mais la Communauté Internationale, l’Union Africaine et la CEDEAO en particulier, ont le devoir, avec des propositions concrètes, d’assister et d’accompagner ce pays dans cette transition qui devra être pilotée par le Gouvernement d’union nationale avec toutes les forces vives.
Ce scénario éviterait des tiraillements au sein de l’opposition ainsi que toute velléité de positionnement personnel avec des conséquences imprévisibles. Avec sérénité, esprit de dépassement et de la bonne volonté, tout pourra se faire dans les meilleures conditions possibles, dans le seul intérêt des populations.
Que DIEU bénisse le Burkina Faso et l’Afrique.

Madame Mame Madior BOYE, Magistrat
Ancienne Premier Ministre de la République du Sénégal
Ancienne Présidente des Juristes Africaines
Ancienne Représentante du Président de la Commission de l’Union Africaine
dans les pays en situation de conflits armés.
DAKAR, le 02 Novembre 2014



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