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COMMUNIQUE

Cameroun : Appel de Bruxelles pour inviter les autorités camerounaises à s'abstenir de toute provocation et à ouvrir un espace de dialogue avec les manifestants


Alwihda Info | Par CODE - 24 Novembre 2016


Réunis en urgence ce jour à Bruxelles, des associations de la société civile et partis politiques camerounais de l’opposition représentés au sein de la diaspora camerounaise et présents à cette rencontre, invitent les autorités camerounaises au dialogue au sujet de la question anglophone au Cameroun.


Nous invitons instamment le gouvernement de la république du Cameroun habitué à la sourde oreille face aux revendications populaires à promouvoir le processus du dialogue.

Cameroun : Appel de Bruxelles  pour inviter les autorités camerounaises à s'abstenir de toute provocation et à ouvrir un espace de dialogue avec les manifestants
Réunis en urgence ce jour à Bruxelles, des associations de la société civile et partis politiques camerounais de l’opposition représentés au sein de la diaspora camerounaise et présents à cette rencontre, invitent les autorités camerounaises au dialogue au sujet de la question anglophone au Cameroun.

La ville de Bamenda dans le Nord-Ouest du Cameroun est sous tension depuis 72 heures. Des populations y ont affronté les forces de l'ordre après un appel à la grève des enseignants. A l’origine de ce soulèvement, un appel à la grève des enseignants de la partie anglophone de la région. Ces derniers protestent contre la dominance de leurs homologues francophones dans l’éducation

Nous, associations camerounaises de la diaspora combattantes, réunies ce jour, continuons de suivre attentivement la situation au Cameroun et plus particulièrement dans la partie anglophone du pays. La grève des avocats et des enseignants de la partie anglophone du Cameroun motivée par diverses revendications vient de susciter des inquiétudes diverses.

Les avocats du Common Law exigent que les textes et lois utilisés par les avocats soient traduits en anglais comme le prévoit, selon eux, la constitution, Ils invitent également les autorités camerounaises au respect du dualisme juridique de l’Etat du Cameroun, le retrait des magistrats francophones de leurs tribunaux etc. Dans le but de faire entendre leurs voix, ces hommes de droit ont, il y a peu, manifesté devant la cour d’appel de Bamenda pour annoncer la création d’un nouveau barreau uniquement pour les anglophones

Les enseignants de la partie anglophone du Cameroun ont suivi le pas des avocats, avec la revendication de l’amélioration de leurs conditions de travail ainsi que le respect de leur système éducatif.

De nombreux citoyens ont rejoint le mouvement, donnant à la manifestation, un caractère général avec au finish l'enregistrement des dégâts matériels importants. Des sources annoncent des blessés graves. Des témoins sur place parlent même de deux morts, sans donner plus de détails.

Cet énième acte de répression des manifestants à mains nues est un rappel permanent que rien n’a changé depuis 1955 au Cameroun et constitue par ce fait, une démonstration de plus de la nature véritable du régime de Monsieur Biya qui, s’attaque violemment à tous ceux et celles qui remettent en cause les fondements et la gestion de son pouvoir.

Nous soulignons ici l’importance, pour le processus démocratique, d’un espace politique ouvert et du respect des droits l’homme. Nous invitons également les autorités camerounaises à s'abstenir de toute provocation et à ouvrir un espace de dialogue avec les manifestants.

Nous invitons instamment le gouvernement de la république du Cameroun habitué à la sourde oreille face aux revendications populaires à promouvoir le processus du dialogue.

Par ailleurs, nous condamnons la répression violente des manifestations organisées à Buéa et à Bamenda et exigeons une enquête indépendante et exhaustive afin de condamner les forces de l'ordre aux abois sur des populations sans armes qui manifestent depuis lors dans cette partie du Cameroun.

Si à Kumba, les manifestations se sont déroulées et terminées dans le calme; à Buéa et à Bamenda les forces de sécurité ont fait recours à l’utilisation disproportionnée d’armes létales blessant et/ou tuant directement ou indirectement plusieurs manifestants ou non-manifestants.

Selon le recoupement des informations en notre possession, le bilan provisoire à ce jour est de 30 blessés et deux morts,

Nous tenons le Gouvernement camerounais pour responsable de ces violations graves des droits de l’Homme. Car, étant habitué pour protéger et se maintenir au pouvoir à gouverner sans prévision et à mépriser le dialogue

Nous exigeons également que le Gouvernement fasse libérer sans condition de toutes les personnes arrêtées depuis quelques jours à cause de l’exercice de leurs libertés publiques en au Cameroun, et d’accepter une enquête impartiale, indépendante et exhaustive sur les évènements, survenus à Buéa et Bamenda, à l’occasion de la manifestation des avocats et des enseignants

Nous tenons à exprimer ici toute notre solidarité avec les avocats de la Common Law et les enseignants de la partie anglophone du Cameroun, sans oublier les autres citoyens victimes de ces abus et violences de la part de nos autorités locales.

Paul Biya devra comprendre que les Camerounais oublient mais ils ne pardonnent pas. Quand on leur fera défiler l’ensemble des crimes et injustices restés impunis depuis des années, ils se souviendront et seront impitoyables vis-à-vis de ceux qui aujourd’hui s’en croient adulés. Nous réitérons que les assassins du peuple camerounais seront confondus devant la justice

Fait à Bruxelles le 23 novembre 2016

- Le CODE ( Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora)
- Le Mouvement de février 2008
- Le CEBAPH ( Cercle Belgo-Africain pour la Promotion Humaine)
- L'APJE (Association Pour la Promotion de la Justice et de l’Education).
- Le CNI (Collectif national contre l'Impunité au Cameroun)
- La Fondation MOUMIE
- Action Solidaire Internationale
- Le MDI( Mouvement pour la Démocratie et l'Interdépendance), Secrétariat Administratif Europe



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)