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Centrafrique : La religion n'est pas une identité, ni une nationalité


Alwihda Info | Par Bruno-Serge PIOZZA - 8 Février 2014



PAR : Bruno-Serge PIOZZA

Centrafrique : La religion n'est pas une identité, ni une nationalité
CENTRAFRIQUE : LA VIOLENCE NE RÉSOUT JAMAIS LES CONFLITS. ARRÊTEZ ! LE SANG A TROP COULE. LA RELIGION N’EST PAS UNE NATIONALITÉ NI UNE IDENTITÉ CENTRAFRICAINE

Je suis Centrafricain de confession Chrétienne

J’ai deux sœurs mariées à des Centrafricains de confession musulmane

J’ai un frère qui s’est islamisé

J’ai une grand- mère de confession musulmane Fatima

J’ai deux neveux et une nièce de confession musulmane.

J’ai deux cousins qui se sont islamisés et portent le nom Aboubacar et Mahamat à Kaga Bandoro

J’ai des amis d’enfance, collègues et des copines de confession musulmane qui étaient comme des frères et sœurs pour moi.

A l’heure où je vous parle notre chemin a été brusquement séparé.

Mon neveux de 12 ans a été déchiqueté à coups de machette en morceau le 8 Janvier 2014 au village Boyali route de Bossemtélé enterré dans une fosse commune jusqu’à présent.

Un autre cousin Bruno islamisé a été exécuté au village Féré à la limite Damara-Sibut.

Un autre a été confondu à un musulman centrafricain devrait être déchiqueté à Combattant à eu la vie sauve grâce à la MISCA Burundais.

Un grand père au nom de NGUIPA âgé de 71 ans a été exécuté froidement à Féré ce 14 Janvier 2014.

Mes collègues de confession musulmane se trouvent à SAHR et connaissent personne dans ce nouveau pays où ils n’ont jamais mis pieds. Ils dorment avec sa famille à même le sol dans un gymnase et m’appellent tout le temps pour me dire que c’est dur.

L’autre collègue s’est séparé de sa femme et son fils et se trouve dans deux pays différents.

Une autre cousine a été exécutée froidement par les mercenaires Tchadiens où Soudanais de la Séléka

Je suis Centrafricain et je veux la Paix, rien que la Paix quelque soit la conviction religieuse.

La couleur de sang est la même et unique pour Chrétien où Musulman.

Ce conflit n’est pas confessionnel et ce sont les journalistes occidentaux qui l’a rendu confessionnel.

La violence n’est pas la solution et ne résout jamais les conflits.

J’ai perdu une partie de moi et je suis sûr que certaines personnes pleurent comme moi.

J’ai le cœur serré mais un cœur qui a pardonné et cherche à oublier car on est fait pour vivre toujours ensemble quelque soit la conviction religieuse.

Ne confondez pas Mercenaires Tchadiens Soudanais aux musulmans Centrafricains.

Ne confondez pas non plus les antis balaka aux chrétiens Centrafricains

Je veux revoir mes amis, mes collègues à Sarh, Sido, N’Gaoundéré, Douala, Bafoussam, N’djamena la liste est assez longue.

Il faut qu’on pardonne à nos ennemis pour tourner la page et commencer une nouvelle vie car la vie n’a pas de prix.

Oublions et unissons nous pour retrouver la quiétude, symbiose et l’harmonie qui sévissaient entre les deux communautés pour un Centrafrique nouveau uni et fraternel.

Enterrons la haine et la vengeance pour un pardon et une réconciliation durable et sincère.

PAR : Bruno-Serge PIOZZA



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)