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Centrafrique : "Nous avons le soutien politique de proches d'Idriss Déby" (Séléka)


Alwihda Info | Par - 3 Janvier 2013



CENTRAFRIQUE - Dans un entretien accordé à Afrikarabia et publié il y a quelques jours, Christophe Rigaud a recueilli les propos d'un haut responsable de la coalition rebelle Séléka ayant requis l'anonymat. Plusieurs révélations sont faites notamment sur un "soutien politique de proches" du chef de l'Etat tchadien, Idriss Déby.

"Nous étions conscients que pour renverser le président Bozizé, il fallait passer par le Tchad et d'autres pays de la sous-région. Nous avons constaté que les relations s'étaient fortement dégradées entre la Centrafrique (RCA) et le Tchad. Nous avons réussi à convaincre de notre démarche certains proches du président Idriss Déby, que nous avons rencontré à Paris… des officiels de hauts rangs et des membres de son cabinet. Ils nous ont expliqué qu'ils étaient déçus de l'attitude et de l'incompétence du président François Bozizé. Plusieurs accords avaient d'ailleurs été signés entre le Tchad et la RCA et les choses traînaient", révèle-t-il.

Il y a plusieurs mois, le Tchad a ordonné le retour des militaires tchadiens qui sont en Centrafrique depuis plusieurs années. Ces derniers constituaient la garde rapproché de Bozizé. Un proche conseiller du chef de l'Etat reconnait une rencontre à deux reprises à Paris, lors de la dernière visite du chef de l'Etat tchadien et de sa délégation. Informé, Idriss Déby n'a pas donné suite à leurs demandes. N'imaginant pas une précipitation des évènements, les officiels tchadiens n'ont pas jugés nécessaire d'informer Bangui.

"Nous avons le soutien politique de proches d'Idriss Déby, mais cela ne veut pas dire qu'on a le soutien personnel du président Déby. Concernant Sassou Nguesso, cela fait longtemps qu'il ne s'entendait plus avec Bozizé. Il a joué un rôle important, notamment pour demander au président Déby de ne pas intervenir militairement contre la rébellion. Quant au Soudan, c'est très clair, il n'y a aucun élément soudanais dans notre mouvement. D'ailleurs vous savez très bien que les relations ne sont pas bonnes entre le Tchad et le Soudan, ce serait donc contradictoire", selon le responsable de la Séléka.

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