AFRIQUE

Centrafrique: un ancien ministre regrette l'inaction et l'indifférence des troupes onusiennes suite aux affrontements


Alwihda Info | Par Adrien Poussou - 27 Septembre 2015


Tout en étant triste pour ce pays qui se meurt, je regrette l’inaction et l’indifférence des forces onusiennes plus préoccupées à faire des affaires grâce à leurs salaires astronomiques et à satisfaire leur bas besoin qu’à exécuter réellement le mandat que leur confèrent les différentes résolutions des Nations Unies.


Centrafrique: un ancien ministre regrette l'inaction et l'indifférence des troupes onusiennes suite aux affrontements
Georges Adrien POUSSOU
Ancien Ministre
Mèl: adrien_poussou@yahoo.fr

COMMUNIQUÉ DE PRESSE 

Relatif aux sanglants événements de Bangui

J’ai appris avec une grande tristesse et la plus complète consternation la nouvelle des douloureux événements qui ont ensanglanté Bangui, faisant de la capitale centrafricaine le nouveau Mogadiscio au coeur d’Afrique centrale.

Je ne trouve pas de mots assez forts pour condamner avec la dernière énergie ces actes odieux qui réveillent en nous les pires moments de notre histoire.

J’adresse mes sincères condoléances à l’ensemble des familles endeuillées et leur exprime ma solidarité.

Comme à chaque fois, c’est l’espoir de tout un peuple, le mien, de retrouver la sérénité après tant de souffrances qui suffoque littéralement dans les fumées s’échappant des maisons incendiées tandis que les cadavres qui jonchent encore certaines rues nous rappellent l’urgence de procéder au désarmement forcé des groupes armés.

Tout en étant triste pour ce pays qui se meurt, je regrette l’inaction et l’indifférence des forces onusiennes plus préoccupées à faire des affaires grâce à leurs salaires astronomiques et à satisfaire leur bas besoin qu’à exécuter réellement le mandat que leur confèrent les différentes résolutions des Nations Unies.

C’est pourquoi, j’invite le Gouvernement de Transition à saisir officiellement les autorités françaises pour solliciter l’assistance des éléments français de Sangaris, seuls capables de mettre hors d’état de nuire ces escouade maléfiques et malfaisantes qui s’emparent de n’importe quel prétexte pour compromettre la paix sociale (si tant est qu’elle existe encore) et l’unité nationale.

La France peut et doit nous aider à ramener la sécurité sur le territoire national en attendant le rétablissement des Forces armées centrafricaines (FACA).

Par ailleurs, j’exhorte le peuple centrafricain à garder son sang froid et à ne pas céder à la tentation de la vengeance, car il sortira de ce chaos plus fort que jamais, tel le phénix renaissant de ses cendres. Entre temps, il aura eu le loisir de compter ses amis.

Fait à Abidjan, le 26 septembre 2015

Georges Adrien Poussou

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