Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
REACTION

Djibouti: La liberté pour Mr Fayçal Mohamed Hadi


Alwihda Info | Par Mohamed Qayaad - 31 Août 2015



« Si on ne dit pas la vérité, on dégoûte. Si on la dit, on est lapidé. Que faire?» Voltaire

Le régime ioguiste ferait mieux de commencer par donner la parole à tous sans aucune censure avant de parler de démocratie et de liberté d’expression.

Il faut indexer le mal, puis proposer des remèdes. La République De Djibouti avancera certainement avec cette stratégie. Le silence n’est pas un mot que l’on peut utiliser pour décrire le régime détestable djiboutien.

Quiconque a le malheur de critiquer IOG ou l'un de ses proches, en paye irrémédiablement les conséquences et est fusillé à vue ! Comment peut-on avoir encore du respect à une conception de la politique qui ne dépasse pas l’aspiration de gérer la médiocrité dont on veut se débarrasser ?

De quoi accuse-t-on Mr Fayçal Mohamed Hadi? Les chefs d’inculpation sont "délit d’opinion”. Cependant, le chef d’inculpation est délit de contestation, délit d’empêcher de tourner en rond, délit de ne pas penser comme IOG, délit de ne pas parler comme IOG, délit de ... A chacun de compléter cette liste qui peut s’allonger sans fin tant les atteintes aux droits fondamentaux de l’Homme sont fréquentes et répétées.

Dans cette affaire mal engagée sur le plan des procédures où les lois n’ont été respectées à aucune étape. Cette justice instrumentalisée à souhait n’a même pas cherché à préserver un semblant d’indépendance. Le procès présidé par la juge a été entaché par des innombrables irrégularités qui disent long sur l’état de délabrement de la justice djiboutienne.

Il a été arrêté un après midi du 30/08/2015 par des policiers en civil, sans qu’aucun mandat d’arrêt n’ait été lancé contre lui, ni qu’aucune convocation à comparaître devant un magistrat ou devant la police ne lui ait été signifiée. Les autorités ordinales n’ont pas été informées malgré l’obligation légale de le faire. Quelque soit la qualification juridique que l’on puisse attribuer à Fayçal Mohamed Hadi, son arrestation brutale, constitue une atteinte inacceptable à la liberté d’expression.

Il s'agit d'une atteinte flagrante à la liberté d'opinion et d’expression de Fayçal Mohamed Hadi garantie par l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et l’article 9 du Pacte International Relatif aux droits civils et politiques de 1966.

Dans un pays où la liberté d’expression est totalement bâillonnée, il s’est illustré dans les réseaux sociaux par la couverture des violations systématiques des libertés fondamentales.

De toute façon, comment pourrait-il exister une presse libre dans un pays sans Etat de droit ?
Comment en finir avec ce régime aussi répressif, aussi corrompu et surtout aussi incompétent ? Car c’est bien là la question essentielle. L’Histoire nous apprend qu’une dictature ne peut en aucun cas envisager sa propre désintégration toutes les manœuvres qu’elle envisage ne cherche qu’à prolonger voire renforcer ses positions toute en affaiblissant les positions de l’adversaire qu’il soit exogène (opposition) ou endogène (les clans).

La manipulation est plus subtile, elle tient dans la description d’une réalité volontairement tronquée et parcellaire qui nie singulièrement l'information. Il use de méthodes inadmissibles à l'encontre de tous ceux qui critiquent un tant soit peu le régime dictatorial. Je dois dire que cette méthode de l'humiliation personnelle est une méthode déplorable, même quand elle est utilisée contre des éléments politiques qui méritent d'être durement combattus.

Mais j'ai beau avoir du mal à comprendre cet acharnement du régime tribal, l'entreprise de diabolisation dont Mr Fayçal Mohamed Hadi fait l'objet me soulève le cœur, car elle surfe sur les fantasmes d'invasion les plus malsains et les plus délirants .Car, pour démontrer sa thèse, tous les moyens sont bons, y compris la mauvaise foi, l'approximation, qu'il est en passe d'élever au rang des beaux-arts.

Mais qu'importe : la cause est entendue. Il faut bien constater que, de plus en plus, pour les agitateurs enragés de l'épouvantail ethnico-tribal, la vérité et les faits n'ont strictement aucune importance.

Ainsi s’ajoute à l’idée nauséabonde à la base de son projet une audace remarquable qui se vautre avec délectation dans la démesure et l’outrance aussi bien par sa forme que son fond. Les jolis cœurs adeptes du langage châtié de Shakespeare deviennent des psychopathes, nymphomanes, zombies, tueurs sanguinaires.

Un tel paradoxe n’émeut guère les défenseurs sélectifs des grandes causes qui se reconnaitront : « Faîtes ce que nous disons, pas ce que nous faisons », voilà qui résume leur attitude. Les menteurs invétérés existent. Les gens mentent pour mille et une raisons. Mais il y en a qui mentent pour mentir, sans aucun but précis, sans intention consciente. C'est comme une façon bien à eux de se donner de l'importance, une façon de se valoriser, de se rendre intéressant, de dire n'importe quoi, sur n'importe quoi ou n'importe qui, même si ça peut blesser, simplement pour le plaisir d'inventer. Pour attirer l'attention sur leur valeur personnelle. Un vice animiste de l'esprit.

Accuser Mr Fayçal Mohamed Hadi sans aucune preuve est un mensonge que personne ne pourrait croire. C'est d'ailleurs par ce mensonge qu’il a été incarcéré au secret pendant plusieurs heures. Cette attitude montre à quel point le Régime Ioguiste n’est nullement disposé à rompre avec une conception autocratique du pouvoir qui dénie aux citoyens toute liberté et tout droit, hormis celui de mourir.

Quel crédit accorder aux dires de ce régime tribal -le-menteur? Comment se défendre contre les pieux menteurs, les fabulateurs, les mystificateurs, les mythomanes, ceux qui mentent parce qu'ils ont menti, ceux que Jean-Michel Rabaté appelle les «menteurs en série»?

Sa désinformation consiste à déformer suffisamment un fait pour lui faire signifier autre chose. Cela démontre s’il en est encore besoin, que le régime ioguiste ne souffre aucune opposition.
On peut rapidement se rendre compte que la Liberté d’expression est donc en fait clairement inexistante. La Liberté d'expression est souvent l'ennemi premier des dictatures et IOG en a bien conscience.

Exigeons la libération immédiate et sans conditions de Mr Fayçal Mohamed Hadi!

Mohamed Qayaad



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)