ANALYSE

Immobilisme, quand tu nous tiens


Alwihda Info | Par Moussa Djama Guelleh - 16 Septembre 2015



Djibouti : Il n’est un secret pour personne que notre pays va mal mais la question à laquelle nous devons répondre est la suivante : avons-nous encore la possibilité ou la volonté de réagir pour éviter le désastre dont le profil se dessine de jour en jour ?

Qu’attendons-nous lorsque le Président de la République et sa clique se croient plus djiboutiens que les autres ?

Qu’attendons-nous lorsque les membres du gouvernement censés représenter et servir les djiboutiens sont tous des proches du locataire de Haramouss ?

Qu’attendons-nous lorsque l’accord qui devait mettre fin à la période d’instabilité politique post-électorale est torpillé par la personne censée rapprocher les points de vue ?

Qu’attendons-nous lorsque les serviteurs de la nation se servent d’abord en s’enrichissant de manière illégale, flagrante et ostentatoire ? Rien que pour le petit Djama, nous savons qu’il s’est construit 5 appartements de 2013 à 2015 juste 2 ans avec la complicité des personnes qui avaient dans le passé l’estime des djiboutiens.

Qu’attendons-nous lorsque l’adulte le plus insolent de notre pays devient le ministre de l’Education Nationale ?

Qu’attendons-nous lorsque un professeur d’université ISMAIL HASSAN DJILAL est radié pour avoir simplement donné son avis sans la moindre prétention sur la prochaine échéance électorale de notre pays alors qu’un vieux analphabète (si illustre soit-il) a gagné une voiture pour avoir dit deux phrases sur l’esplanade du palais du peuple.

Qu'attendons ,nous lorsque le Ministre de l'emploi menace la liberté d'opinion des fonctionnaires de l'état ? Monsieur le Ministre et les fonctionnaires qui chantent louange à l'Homme fort et le vieux parti ?

Qu’attendons-nous lorsqu’un jeune professeur mort dans des circonstances plus que floues en prison est enterré sans que les membres de sa famille ne soient informés ?

Qu’attendons-nous lorsque les contrats des marchés publics sont attribués à des entrepreneurs présélectionnés par un ancien professeur de maths Daher Philo maintenant chef de service du bureau de projet jadis intègre , selon les directives de son ministre sous l’œil bienveillant du Président de la Commission Nationale des marchés publics M.MOHAMED HASSAN, incapable de contredire le jeune protégé de Haramouss ?

Qu’attendons-nous lorsqu’un haut cadre de l’administration MOHAMED MOUSSA YABEH est persécuté, poursuivi, menacé, intimidé, contraint à l’exil pour avoir démissionné d’un poste qui ne lui permettait plus de servir ses jeunes compatriotes en quête de savoir ?

Qu’attendons-nous lorsque le ministre met la pression sur son Directeur Général du CRIPEN pour que le budget de ce centre parte en fumée ?

Qu’attendons-nous lorsque ce Directeur Général et bien d’autres sont contraints à l’exil parce que tout simplement ils n’épousent point les positions de l’adulte le plus insolent de Djibouti, à savoir Le Docteur au massage ?

Qu’attendons-nous lorsque la livraison des manuels scolaires est bloquée avec la complicité des services des douanes à leur tête un certain BODEH, le vassal le plus déterminé à garder son poste parce que le Directeur Général refuse les rétro commissions exigées par le docteur le plus inculte de la planète (Djama jahil) ?

Qu’attendons-nous lorsque le cancre fait la pluie et le beau temps alors que des milliers de jeunes diplômés qui sont dans le « starting bloc », dégoûtés par la gestion catastrophique de la chose publique, sont prêts à servir la nation ?

Qu’attendons-nous lorsqu’une jeune chef de service de la comptabilité de la RTD est sanctionnée pour avoir refusé d’envoyer 2 millions en un seul soir au Directeur Général de la RTD alors que les valets dépêchés par QADIRO, à savoir MED POUSSIERE et MED DEHEYEH GOULED refusent de comprendre que leur signature ou celle des bénéficiaires de cette somme est exigée ?

Qu’attendons-nous lorsque le comptable du ministère des transports, et ex comptable de la RTD, un certain DABAR ADAWEH appelle la jeune dame de la RTD pour la convaincre ?

Au lieu de verser des larmes à longueur de journées, il est impératif de réagir.

« Tu es peut-être enfermé dans un monde que tu n’as pas créé, me disaient ses yeux, mais il te reste un droit sur la façon de le modeler. Il te reste des responsabilités ».Obama

Dans la même rubrique :