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INTERNATIONAL

Israël veut durcir la répression contre les extrémistes juifs


Alwihda Info | Par ATS - 2 Août 2015



Affrontements entre extrémistes juifs et chrétiens à Jérusalem. Crédit photo : Sources
Affrontements entre extrémistes juifs et chrétiens à Jérusalem. Crédit photo : Sources
Le ministre israélien de la Défense, Moshé Yaalon, a autorisé dimanche la détention administrative contre des extrémistes juifs après l'incendie qui a coûté vendredi la vie à un bébé palestinien. Cette mesure est habituellement réservée aux Palestiniens.

Aucun suspect n'a jusqu'ici été arrêté pour cette attaque qui s'est produite dans le nord de la Cisjordanie occupée. Le père, la mère et le frère du bébé, gravement brûlés, sont entre la vie et la mort.

Pour tenter d'arrêter les auteurs de cet incendie criminel, M. Yaalon a ordonné le recours à des détentions administratives, selon un porte-parole de la Défense. D'après les médias israéliens, cela pourrait donner aux enquêteurs le temps nécessaire pour réunir des preuves suffisantes afin de traduire les suspects en justice.

Terrorisme juif 

Cette procédure héritée du mandat britannique sur la Palestine permet d'emprisonner sans inculpation ni jugement pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment. Actuellement, 379 des 5686 prisonniers palestiniens y sont soumis.

"Le terrorisme juif doit être traité avec les mêmes moyens que le terrorisme arabe, y compris en utilisant les méthodes d'interrogatoire appropriées et des détentions administratives", a déclaré M. Yaalon, selon le porte-parole de la Défense. 

Il a fait visiblement allusion à ce que les autorités israéliennes appellent des "pressions physiques modérées", une méthode d'interrogatoire validée par la justice israélienne.

Mutisme
 
Depuis des années, des activistes d'extrême droite ou des colons se livrent, sous le label du "prix à payer", à des agressions et des actes de vandalisme contre des Palestiniens, des Arabes israéliens, des lieux de culte musulmans et chrétiens ou même Tsahal. 

La radio publique israélienne, citant des responsables de la sécurité, affirme qu'il est difficile d'infiltrer ces petits groupes car ils n'utilisent pas de téléphones portables et restent généralement muets durant leurs interrogatoires.

Le chef de l'opposition travailliste, Isaac Herzog, a argué sur la radio publique que "lorsque l'Etat israélien le veut, il peut lutter contre le terrorisme". Il a également exhorté la droite au pouvoir "à un examen de conscience car la violence vient de son camp".



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