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AFRIQUE

Le Zimbabwe restreint la grande chasse après la mort du lion Cecil


Alwihda Info | Par AFP - 1 Août 2015



Cecil, lion de 13 ans, a été tué début juillet. | Photo : Reuters
Cecil, lion de 13 ans, a été tué début juillet. | Photo : Reuters
Le Zimbabwe a annoncé samedi des restrictions immédiates sur la grande chasse après le tollé provoqué par la mort du lion Cecil. Aux Etats-Unis, un sénateur a présenté une loi visant à empêcher la chasse aux trophées animaliers.

"La chasse aux lions, aux léopards et aux éléphants dans les aires bordant le parc national de Hwange est suspendue avec effet immédiat", a indiqué l'autorité des parcs nationaux zimbabwéens (ZPWMA).

Ce type de chasse ne pourra avoir lieu "qu'avec l'autorisation écrite du directeur général" et "en présence de personnel du parc, les frais incombant au propriétaire de la réserve de chasse", est-il précisé. Le communiqué annonce aussi des restrictions immédiates similaires sur la chasse à l'arc.

Riche dentiste

Le Zimbabwe a réclamé vendredi l'extradition de Walter Palmer, riche dentiste américain du Minnesota qui a tué début juillet le lion Cecil, attraction vedette du parc Hwange, près des célèbres chutes Victoria. Mâle dominant du parc, Cecil, remarquable par sa crinière noire, était équipé d'un collier émetteur, dans le cadre de recherches universitaires sur la longévité des lions.

Le dentiste américain, venu du Minnesota pour s'adonner à sa passion de la chasse à l'arc, l'a tué le 1er juillet sur une réserve de chasse privée. Selon l'organisateur du safari, le lion s'y était aventuré sans avoir été appâté. M. Palmer a affirmé s'être aperçu qu'il s'agissait d'un spécimen protégé une fois l'animal mort, quand il s'est approché et a découvert le collier GPS.

Il est reparti avant que le scandale n'éclate, prenant des dispositions pour qu'on lui expédie son trophée, la tête de l'animal débarrassée de son collier.

Virulente campagne

La mort du lion a suscité une virulente campagne visant personnellement le chasseur, mais aussi la chasse en général, et ses soutiens politiques.

Les safaris de grande chasse avaient été popularisés entre autres par le président américain Theodore Roosevelt ou son compatriote écrivain Ernest Hemingway. Ils sont prisés par une petite clientèle étrangère prête à payer plusieurs dizaines de milliers de dollars pour assouvir sa passion.

Une partie des bénéfices va à la protection de la nature, et l'activité économique générée par la vente des permis facilite la prévention du braconnage auprès de la population locale, selon les promoteurs de ce type de chasse.

Loi aux Etats-Unis

Suite à cette affaire, un sénateur américain a présenté vendredi aux Etats-Unis une loi visant à empêcher la chasse aux trophées animaliers Il a appelé ses compatriotes à ne pas se comporter en "lions lâches".

La proposition de loi du sénateur démocrate Robert Menéndez entend notamment élargir les restrictions à l'importation et l'exportation imposées par la loi sur les espèces en danger (Endangered species act) de 1973, pour y ajouter les animaux "proposés à la liste" des espèces menacées.

Le bureau américain de la pêche et de la vie sauvage (US Fish and Wildlife Service), qui établit cette liste, avait déjà proposé en octobre d'ajouter le lion africain en raison de la perte d'habitat et de la menace grandissante que représente l'homme pour le félin.



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