ACTUALITES

Libye: Un convoi militaire important est rentré au Niger


Alwihda Info | Par - 6 Septembre 2011


Les autorités nigériennes ont également précisé que Agaly Alambo, chef Touareg qui a recruté des centaines d’ex-rebelles pour combattre aux côtés des forces loyalistes avait rejoint Niamey. Cette forte présence touarègue s’explique par le soutien du colonel libyen à la cause des nomades du Niger, du Mali, d’Algérie et de Libye. Kadahfi avait même appelé à la création d’un Etat touareg transfrontalier, non sans arrière-pensées. Dans les années 70 et 80, des milliers d’hommes bleus avaient fui en Libye. Il les a accueillis, nourris, entraînés et armés. En 2007, le «Guide» recevait à Agadez le tambour du Grand sultan, symbole du pouvoir absolu des tribus touareg.


Près de deux cents véhicules civils et militaires libyens ont franchi la frontière avec le Niger lundi soir et se dirigeaient hier en direction de la capitale, Niamey. Ce convoi «impressionnant et inhabituel» n’est pas passé inaperçu. Il a été signalé par plusieurs témoins, lorsqu’il a traversé Agadez, la ville du nord du Niger, en provenance d’Arlit, une cité minière frontalière de Libye. Des sources militaires françaises et nigériennes, ainsi que des journalistes sur place, ont confirmé le passage du mystérieux convoi. La surveillance de l’OTAN n’a pas pu le rater, même si l’Alliance ne l’a pas confirmé. Un porte-parole du Conseil national de transition a confirmé l’information. Jala el-Gallal précisait même que «ce genre de convoi transporte généralement Kadhafi ou l’un de ses fils». Rien ne permet pourtant de le confirmer. Le porte-parole du régime en déroute affirmait quant à lui que «le «Guide» se trouvait toujours quelque part en Libye, en excellente santé». A la tête de cette colonne, se trouveraient le chef des brigades de sécurité de l’ex-dirigeant libyen, Mansour Dhao, et le chef rebelle touareg Rhissa ag-Boula, qui avait trouvé refuge en Libye, il y a quelques années, selon Harouna Ide, chef des douanes nigériennes. La semaine dernière, une source touarègue affirmait que des proches de Kadhafi étaient arrivés à Agadez avec des mallettes de billets pour recruter des soldats nigériens, radiés de l’armée nationale en 2009. Les autorités nigériennes ont également précisé que Agaly Alambo, chef Touareg qui a recruté des centaines d’ex-rebelles pour combattre aux côtés des forces loyalistes avait rejoint Niamey. Cette forte présence touarègue s’explique par le soutien du colonel libyen à la cause des nomades du Niger, du Mali, d’Algérie et de Libye. Kadahfi avait même appelé à la création d’un Etat touareg transfrontalier, non sans arrière-pensées. Dans les années 70 et 80, des milliers d’hommes bleus avaient fui en Libye. Il les a accueillis, nourris, entraînés et armés. En 2007, le «Guide» recevait à Agadez le tambour du Grand sultan, symbole du pouvoir absolu des tribus touareg.
Une source militaire française indiquait également que le général Ali Khana, commandant des forces du sud, pourrait lui aussi se trouver au Niger. Cette même source citée par Le Monde avançait que «Kadhafi et son fils Seïf al-Islam rejoindraient le convoi pour se rendre au Burkina Faso, pays qui leur a offert l’asile, il y a deux semaines». Cet Etat d’Afrique de l’Ouest qui a profité des largesses de Kadhafi par le passé, lui promet aujourd’hui la «protection» bien qu’il ait signé le statut de Rome, l’obligeant à remettre des criminels recherchés par la Cour pénale internationale. Par OIivier Bot TDG

Dans la même rubrique :