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AFRIQUE

MOUVEMENT DE FEVRIER 2008 AU CAMEROUN: 7ème SEMAINE INTERNATIONALE DES MARTYRS


Alwihda Info | Par Hermann KENFACK, - 2 Février 2015


Voici déjà sept années passées après les évènements qui ont marqué l’éveil du peuple camerounais qui, fatigué des souffrances liées à la vie chère et au manque du revenu vital, excédé par une classe dirigeante qui pie les caisses de l’État pendant que le peuple mange ses intestins et boit son sang, opprimé et muselé par un système qui était et est prêt à tout pour se maintenir au pouvoir, le peuple camerounais s’est levé comme un seul homme et a marché dans les rues de tout le pays pour supplier, pour demander, pour exiger que justice soit rendue.


SAVE THE DATES : 28 FEVRIER >>> 7 MARS 2015 - RABAT - MAROC

MAINTENIR LE FIL DE L’HISTOIRE

Cette marche vaillante, engagée par la rue en 2008 s’est soldée au soir du 28 février par un massacre comme le Cameroun n’en avait pas connu depuis 15 ans : plus de 100 000 manifestants, plus de 10 dix grandes villes touchées, plus de 100 personnes tuées, plus de 1000 arrestations arbitraires, plus de 10 leaders d’opinion traqués, muselés, torturés ou assassinés… un certain Cameroun écrivait alors les pages les plus sombres de son histoire, qui depuis le 6 novembre 1982 n’avait que trop noirci déjà. C’est pour résister à ce projet d’emprisonnement de l’avenir du peuple que la société civile camerounaise (au Cameroun et dans la Diaspora) va se mobiliser pour continuer le combat qui avait été lancé par le peuple. Cette mobilisation portera le nom de « Mouvement de Février 2008 au Cameroun » pour bien signifier que son objectif est de maintenir vivante l’action de ces jeunes martyrs qui sont morts en demandant la vie ; De maintenir le fil de l’histoire de ces héros qui ont eu le courage de dire haut ce que tous les Camerounais pensent tout bas dans les cachots de leurs peurs savamment construits par le pouvoir depuis plus de trente ans ; de continuer à œuvrer pour que ce peuple soit écouté, pour que ce pays offre à ses populations un minimum vital décent et digne, et surtout pour qu’enfin justice soit rendue.

POUR QUE JUSTICE SOIT RENDUE

C’est de l’injustice lorsqu’après 7 ans, aucune enquête officielle n’a été menée sur les massacres de février 2008 et que les auteurs de faits pressentis en

opposition avec le droit ne soient interpellés et jugés. C’est de l’injustice lorsqu’après 7 ans, le gouvernement n’a pausé aucun acte symbolique fort pour apaiser les peines des familles durement et injustement meurtri par la perte de leurs membres dans les massacres de février 2008. C’est de l’injustice lorsqu’après 7 ans plus de 1000 personnes arbitrairement arrêtées pendant et après les manifestations républicaines de février 2008 soient encore en détention. C’est de l’injustice lorsqu’après sept ans des leaders d’opinion comme Paul Éric KINGUÈ soient encore emprisonnés alors que la défense à démontrer à suffisance et à maintes reprises le caractère fallacieux des accusations portées contre lui et les manœuvres dilatoires de la "justice" injuste ambiante au Cameroun. Et c’est contre ces injustices que le Mouvement de Février 2008 agis depuis 7 ans ; que ce soit au Cameroun, en France, à Bruxelles ou au Maroc.

LE MAROC : ROYAUME DE LA 7ème SEMAINE DES MARTYRS

La marche que les jeunes ont engagée en février 2008 dans les rues du Cameroun a déclenchée, construite et renforcée un mouvement international d’action républicaine qui mobilise chaque année toute la société civile et toute la diaspora camerounaise dans un pays justement choisi pour continuer à marcher ensemble et demander que justice soit rendue. Après la France à Paris, après la Belgique à Bruxelles, le Mouvement se déplace cette année au Maroc à Rabat. Ainsi, du 28 février au 07 mars 2015 prochains, toutes les forces vives de la société civile camerounaise (du Cameroun et de la diaspora) se réuniront à Rabat pour faire le bilan de ces 7 ans, pour évaluer les actions à mener cette année et pour se projeter vers l’avenir, notamment sur "le rapport étroit à faire entre le développement du Cameroun et le combat pour les libertés citoyennes". Un lien factitif fort utile, nécessaire et indispensable pour une réelle émergence de notre pays et que plusieurs figures de notre société civile incarnent ; des figures parmi lesquelles l’une ploie sous le joug de la tyrannie depuis plus de trois ans : Enoh MEYOMESSE.

POUR UN HERAUT EMPRISONNÉ : LIBERER ENOH MEYOMESSE !

C’est depuis octobre 2011 que cet intellectuel et homme politique vit dans les cellules, les cachots et les prisons du Cameroun sous de fallacieuses accusations qui ne sont que des leurres qui masquent mal la volonté manifeste du régime de museler l’une des voix les plus engagées de la société civile, du monde intellectuel et de l’opposition politique camerounaise. Brutalement

arrêté à la descente de l'avion qui le ramenait d'un voyage à Singapour, ENOH MEYOMESSE a été jeté en prison en octobre 2011. Torturé et traité dans des conditions inhumaines à la prison de Kondengui à Yaoundé où il est incarcéré depuis et purge une peine de 7 ans prononcée lors d'un simulacre de procès militaire dont il a fait appel. Malheureusement, de renvois en renvois, les débats n'ont à ce jour toujours pas été ouverts. C’est donc pourquoi, pour sa 7ème semaine des martyrs, le Mouvement de Février 2008 au Cameroun a choisi de porter encore plus haut les revendications pour la liberté d’ENOH MEYOMESSE. Une revendication que nous porterons tout au long de cette année 2015 et que nous allons mettre en tête de proue de notre combat pour les libertés citoyennes et le développement du Cameroun. Car nous sommes convaincus que lorsque les libertés citoyennes sont garanties dans un pays, le développement suit et le pays peut alors réussir à stopper l’hémorragie de sa jeunesse qui, face à la misère, face au massacre comme en 2008, fuit à travers le désert et meurt sur les côtes marocaines en tentant de rejoindre l’Europe.

UNE SEMAINE POUR LES MIGRANTS CAMEROUNAIS AU MAROC

Cette semaine du 28 février au 07 mars 2015 sera aussi une semaine consacrée aux migrants Camerounais au Maroc. Il est injuste de fermer les yeux sur le désastre que vit actuellement l’Afrique en matière de migration ; et encore plus injuste pour les forces vives camerounaises (gouvernement, opposition, société civile, intellectuels) sur la situation de la diaspora en situation irrégulière. Cette semaine nous conduira sur le sol marocain pour toucher du doigt la réalité d’un problème grave et élaborer une solution d’action humanitaire d’impact réel sur les migrants camerounais en concertation avec les autorités marocaines qui, depuis un an travaillent courageusement de concert avec les ONG pour régulariser certains migrants (16 000 régularisations déclarées en janvier 2015).

SAVE THE DATES : 28 FEVRIER >>> 7 MARS 2015 - RABAT - MAROC

Veuillez donc réserver votre disponibilité dans votre agenda. Que vous soyez au Cameroun, en Afrique, en Europe, en Amérique, en Asie ou au Maroc, vous devez être présent à ce grand rendez-vous du peuple Camerounais pour ses hérauts et ses héros. Vous pouvez être présents physiquement en faisant le déplacement du Maroc, vous pouvez être présent symboliquement en soutenant financièrement et/ou matériellement l’organisation, vous pouvez être présent intellectuellement en envoyant vos productions et vos réflexions pour les divers actes de la semaine, vous pouvez être présent médiatiquement

en relayant l’information auprès des médias et vous pouvez même être présent virtuellement en suivant toutes les activités de la semaine à travers nos divers réseaux sur internet.

Ce rendez-vous est une marche importante pour notre histoire nationale. Chaque citoyen camerounais, au Cameroun ou hors du Cameroun, doit y apporter sa contribution. Il ne s’agit plus de fonctionner en rangs dispersés, mais de se mettre en accord de phase. Il ne s’agit plus de simplement critiquer "les autres", mais d’agir concrètement pour le bien-être des populations.

Nos contacts : [email protected]
http://fev2008cameroun.canalblog.com/

Hermann KENFACK, Président du Comité d’Organisation de la 7ème semaine des Martyrs, Mouvement de Février 2008.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)