ACTUALITES

Mali : Les islamistes de Mujao veulent négocier la libération d'un otage français


Alwihda Info | Par - 26 Janvier 2013


Gilberto Rodriguez Leal, un Français d'origine portugaise âgé de 61 ans, avait été enlevé le 20 novembre par au moins six hommes armés dans l'ouest du Mali, près de Kayes, ville proche des frontières avec le Sénégal et la Mauritanie.


Au seizième jour del'intervention française contre les groupes islamistes armés au Mali, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) annonce être prêt à négocier la libération de l'otage français qu'il détient depuis deux mois.  «Le Mujao est prêt à négocier la libération de l'otage Gilberto», a déclaré à l'AFP Walid Abu Sarhaoui, porte-parole du Mujao, en référence au Français Gilberto Rodriguez Leal, enlevé en novembre 2012 dans l'ouest du Mali.

Interrogé pour savoir si cette volonté affichée de négociation était liée à la situation sur le terrain, a simplement répondu : «Nous voulons négocier. Pour la guerre, entre musulmans, nous pouvons nous comprendre», sans autre précision. Une déclaration qui peut être interprétée comme une ouverture pour des négociations avec Bamako, alors que les soldats français et maliens, qui ont repris des localités dans le centre, progressent désormais dans le vaste Nord du Mali, sous contrôle islamiste depuis plus de neuf mois.

Gilberto Rodriguez Leal, un Français d'origine portugaise âgé de 61 ans, avait été enlevé le 20 novembre par au moins six hommes armés dans l'ouest du Mali, près de Kayes, ville proche des frontières avec le Sénégal et la Mauritanie. Il circulait en voiture et venait de Mauritanie. Son enlèvement avait été revendiqué deux jours plus tard par le Mujao. Au totalsept Français sont retenus en otage au Sahel, dont six sont entre les mains d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Fondé fin 2011 par le Mauritanien Hamada Ould Mohamed Kheirou, le Mouvement pour l’unicité et le jjihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) est à la fois une dissidence d’Aqmi et son plus proche allié dans la région du Nord-Mali. Son objectif : étendre l’insurrection islamiste dans toute l’Afrique de l’Ouest. Il a revendiqué plusieurs enlèvements au Mali et en Algérie. Lundi 14 janvier, Abou Dardar, l'un des responsables, a menacé directement la France  de représailles.

Outre le Mujao, le Mali et la France font la guerre à deux autres groupes jihadistes : Aqmi, une branche d’Al-Qaïda au Sahel qui dispose depuis 2007 de bases dans le nord malien, et Ansar Dine, un mouvement salafiste minoritaire qui milite pour l’instauration stricte de la charia. Apparu lors la prise du Nord-Mali en mars 2012, il rassemble avant tout des touareg islamisés ainsi que d’anciens membres d’Aqmi.

LeParisien.fr


Dans la même rubrique :