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INTERNATIONAL

Moussa Faki accuse l'ordre mondial de "mettre en péril les chances de progrès de l'Afrique"


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 25 Octobre 2017


Selon Moussa Faki, "le nouvel ordre émergent soulève de sérieuses interrogations, en ce qu’il met en péril les chances de progrès et de stabilisation du continent".


Le président de la commission de l'Union Africaine, Moussa Faki Mahamat. Crédits photo : sources
Le président de la commission de l'Union Africaine, Moussa Faki Mahamat. Crédits photo : sources
Dans un discours remarqué, prononcé ce mardi 24 octobre lors de la cérémonie d'ouverture de la huitième retraite de haut niveau de l'Union Africaine sur la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique, tenue à N'Djamena, le Président de la commission de l'UA a fustigé le rôle "des plus forts de la planète"  et ses effets négatifs, notamment sur la stabilité et le développement du continent africain.

"L'Irak, la Libye"

Selon Moussa Faki, "le nouvel ordre émergent soulève de sérieuses interrogations, en ce qu’il met en péril les chances de progrès et de stabilisation du continent. Il est perçu comme ce qu’il est, à savoir un instrument au service des intérêts des plus forts de la planète".

"L’ordre mondial émergent s’est en effet illustré par des actions politico-militaires unilatérales connues. Sont encore vivaces dans nos mémoires les interventions en Irak et, tout près de nous, en Libye", s'est justifié l'ex-chef de la diplomatie tchadienne, admettant toutefois quelques effets positifs du multilatéralisme "dans la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale".

"Le multilatéralisme connaît une des plus graves crises de son histoire"

De l'avis du président de la commission de l'UA, "les incertitudes qui pèsent sur les Accords de Paris sur le changement climatique, la montée des populismes et les replis identitaires et autres qu’ils génèrent, les mesures de protectionnisme commercial prises par certains Etats, et les réductions récentes des contributions financières aux missions internationales de maintien de la paix et aux budgets de certaines agences onusiennes nous rappellent, si besoin était, que le multilatéralisme connaît une des plus graves crises de son histoire".

Celui-ci a estimé que cette crise interpelle le continent africain qui a fait du multilatéralisme et du respect du droit international un élément essentiel de son positionnement diplomatique. "Nous voilà donc obligés de réfléchir à ce qui peut être fait pour préserver l’approche multilatérale et en renforcer l’efficacité", a-t-il souligné.

Moussa Faki se veut toutefois optimiste dans la capacité du continent africain à faire face à ces défis et explique en partie sa stratégie : "La réforme en cours de notre Union est, nous l’espérons vivement, le chemin qui permettra de transcender nos faiblesses et de promouvoir des mécanismes et outils à même de permettre à l’Afrique de mener à bien l’Agenda qu’elle s’est donnée, en particulier dans le domaine de la paix et de la sécurité".



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)