TCHAD

N'Djamena : des ressortissants du Ouaddaï exigent l'annulation d'un décret


Alwihda Info | Par - 25 Janvier 2022


Rabbani Ishag du collectif des fils du Dar Ouaddai (Abéché) résident à N'Djamena a animé un point de presse ce 25 janvier 2022 pour apporter un éclaircissement sur les événements malheureux qui se sont déroulés depuis hier à Abéché. Il condamne fermement les violences, exige l'annulation du décret de création d'un canton et l'annulation de la cérémonie prévue à la fin du mois.


Pour les fils du Dar Ouaddai, la crise actuelle à Abéché remonte à un décret signé en 2019 portant création d'un canton pour la tribu "Bani Halba" (Arabe) dans la ville Abéché.

La ville Abéché a été établie sur les terres de cinq cantons connus, ce qui signifie que le canton de la tribu "Bani Halba" est sur les terres d'autres cantons, explique-t-il.

Ce phénomène est le premier du genre dans l'histoire du Ouaddai, indique-t-il. Ishag précise que d'habitude, l'investiture d'un chef de canton est organisé à la tribune de la ville.

Le 24 janvier 2022, un groupe de citoyens est sorti pour une marche pacifique afin d'exiger l'annulation de la décision. La marche s'est heurtée à la répression de l'armée. Le premier bilan est de cinq morts et 35 blessés. Ce mardi, des citoyens se sont regroupés dans un cimetière pour enterrer leurs morts. Quatre autres personnes ont été tuées suite à l'intervention de l'armée.

Les fils du Dar Ouaddai rappellent que "le Tchad est un Etat de droit qui garantit à ses citoyens la liberté d'exprimer leurs opinions".

Selon le collectif, les événements "survenus se sont déroulés dans une violation manifeste des droits". La création d'un nouveau canton contre leur gré et l'investiture de son chef à Abéché auront de graves conséquences sur le tissu social, estime Rabbani.
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