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Nommination d'un nouveau leader de la rébellion de MJE


Alwihda Info | Par - 27 Janvier 2012


Économiste de formation, Gibril Ibrahim a enseigné dans des universités à Khartoum et en Arabie saoudite. Il a travaillé comme conseiller pour le JEM et responsable de ses relations avec l'étranger.


Le Mouvement pour la Justice et l'Egalité (JEM) a choisi Gibril Ibrahim comme son nouveau leader. Il a été porté à la tête du mouvement à l’issue de deux jours de réunion, tenue dans l'Etat du Kordofan-Sud, proche de la région du Darfour. Gibril Ibrahim succède ainsi à son frère Khalil Ibrahim, tué dans un raid aérien mené par l’Armée soudanaise le 23 décembre dernier.
Économiste de formation, Gibril Ibrahim a enseigné dans des universités à Khartoum et en Arabie saoudite. Il a travaillé comme conseiller pour le JEM et responsable de ses relations avec l'étranger. Le nouveau leader du JEM, entend collaborer avec les autres groupes rebelles de la région pour atteindre le principal objectif de la rébellion : «faire tomber le régime» du président Omar El Béchir.
Héritier d’un mouvement affaibli par des divisions internes
La mort de l’ancien chef Khalil Ibrahim avait suscité un doute quant à la survie du Mouvement pour la Justice et l’Egalité. Un problème de leadership s’est alors posé au sein du JEM. S’en est suivie une confusion au niveau de la coordination des actions qu’il menait avec d’autres groupes rebelles du Front Révolutionnaire Soudanais dont il est l’initiateur contre Khartoum.
«Gibril ne va pas beaucoup changer la situation, à moins d'un soutien au niveau de la région, même ses options sont limitées», a estimé Magdi El Guizouli, du Rift Valley Institute, un groupe de recherche.
Le Mouvement pour la Justice et l'Egalité (JEM), combattait le régime de Khartoum depuis 2003, au Darfour dans l’Ouest du Soudan. Les rebelles affirment lutter pour la «démocratie et les droits civiques», contre le régime d’Omar El-Béchir. Selon le JEM, ce régime ne représente pas la diversité politique, ethnique et religieuse du pays, refusant toute signature des accords de paix avec Khartoum. En neuf ans de guerres civiles au Darfour, au moins 300.000 personnes ont été tuées selon l’ONU. Khartoum, a contesté ce chiffre et parle de 10.000 morts.
Un mandat d’arrêt international est lancé contre le président soudanais Omar El-Béchir par la Cour Pénale Internationale (Cpi). Il est soupçonné de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre contre les populations de Darfour. Omar El-Béchir, nargue la communauté internationale et multiplie ses voyages à l’étranger sans être inquiété.

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