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Paris: Ingrid Betancourt heureuse et émue de 'respirer l'air de la France'


Alwihda Info | Par - ҖЭBIЯ - - 4 Juillet 2008


Libérée mercredi après plus de six ans de captivité en Colombie, Ingrid Bétancourt est arrivée vendredi avec ses enfants en France, où elle a été accueillie par le président Nicolas Sarkozy qui lui a fait part du bonheur de tout un pays de la revoir libre.


Ingrid Betancourt le 4 juillet 2008 à l'aéroport de Villacoublay
Ingrid Betancourt le 4 juillet 2008 à l'aéroport de Villacoublay

Par l'Agence France Presse

Ingrid Betancourt, libérée mercredi après plus de six ans de captivité en Colombie, est arrivée vendredi avec ses enfants en France, où elle a été accueillie par le président Nicolas Sarkozy qui lui a fait part du bonheur de tout un pays de la revoir libre.

"Je rêve depuis sept ans de vivre ce moment. C'est un moment très, très émouvant pour moi: respirer l'air de la France, être avec vous", a déclaré Ingrid Betancourt, très émue, dans sa première déclaration sur le sol français.

Souriante, vêtue d'un tailleur pantalon bleu marine, elle a été la première à sortir de l'Airbus présidentiel arrivé en milieu d'après-midi sur l'aéroport militaire de Villacoublay, près de Paris, en provenance de Bogota.

En bas de la passerelle, elle a donné l'accolade à Nicolas Sarkozy et embrassé son épouse, Carla Bruni, avant d'échanger quelques paroles avec eux.

"C'est toute la France qui est heureuse que vous soyez là et c'est toute la France qui est impressionnée par la façon dont vous êtes revenue, avec ce sourire, cette force", a déclaré M. Sarkozy au cours d'une brève cérémonie sur le tarmac, sous un soleil estival.

Prenant à son tour la parole, Ingrid Betancourt a pris Nicolas Sarkozy par la main et lui a rendu hommage. "Je regarde cet homme extraordinaire qui a tant lutté pour moi et je regarde aussi à travers lui toute la France".

"Je dois tout à la France", a-t-elle assuré, en remerciant aussi "Dieu et le ciel".

"J'ai beaucoup pleuré de douleur et d'indignation. Aujourd'hui je pleure de joie", a-t-elle encore dit, des sanglots dans la voix, sous les applaudissements.

Mme Betancourt est arrivée avec ses enfants, Mélanie, 22 ans, et Lorenzo, 19 ans, son ex-mari Fabrice Delloye, ainsi que sa soeur Astrid, qui étaient allés la chercher en Colombie avec le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner.

Plus tard, pendant une réception à l'ambiance festive au palais de l'Elysée, à laquelle étaient conviés ses nombreux comités de soutien, M. Sarkozy a promis à Ingrid Betancourt de continuer le "combat" pour les otages toujours aux mains des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).

"J'ai besoin de compter sur notre président Sarkozy pour qu'il aille en Colombie à nouveau", a déclaré Mme Betancourt.

Samedi, Ingrid Betancourt, âgée de 46 ans, doit subir de longs examens médicaux à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris, pour prendre la mesure des conséquences physiques de ses six ans et quatre mois de détention dans la jungle colombienne aux mains des Farc.

Depuis sa libération, elle est apparue rayonnante, alors qu'elle a expliqué avoir été gravement malade pendant sa détention.

"J'ai eu des chaînes tout le temps, 24 heures sur 24, pendant trois ans", a-t-elle raconté. Elle a également indiqué avoir été souvent victime de "sévices", ajoutant que sa "spiritualité" l'avait sauvée.

Ingrid Betancourt, que l'on a vue plusieurs fois en train de prier après sa libération, a affirmé qu'elle allait rencontrer le pape Benoît XVI la semaine prochaine. Le Vatican a toutefois précisé que la date de la rencontre n'avait pas encore été fixée.

Ingrid Betancourt a acquis la nationalité française en épousant Fabrice Delloye, le père de ses deux enfants, dont elle a divorcé depuis. Elle a passé une partie de son enfance à Paris où son père, diplomate, était en poste, avant d'y faire des études.

Elle a été libérée mercredi par l'armée colombienne avec 14 autres otages, trois Américains et onze militaires et policiers colombiens, lors d'une opération héliportée de l'armée colombienne.

Selon la Radio Suisse Romande (RSS), des membres des Farc auraient touché 20 millions de dollars pour trahir leur camp et préparer cette opération.


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